Histoire ancienne & mythologie

(Histoire ancienne et Mythologie) fêtes à l'honneur du dieu Consus, c'est-à-dire Neptune, différentes de celles qu'on appelait neptunales. Voyez NEPTUNALES.

On y faisait une cavalcade magnifique, parce que Neptune passait pour avoir donné le cheval aux hommes : de-là lui venait son surnom d'équestre, .

On dit que c'est Evandre qui institua le premier cette fête. Romulus la rétablit sous le nom de Consus, parce que ce lieu lui avait suggéré le dessein d'enlever les Sabines. Car Romulus ayant institué les jeux consuales, y invita ses voisins, et se servit de la solennité des sacrifices et des jeux pour enlever les Sabines qui étaient venues à la cérémonie. Pour y attirer plus de monde, il avait répandu de tous côtés qu'il avait trouvé sous terre un autel qu'il voulait consacrer, en faisant des sacrifices au dieu à qui cet autel avait été érigé.

ou DADOUQUE, s. m. (Histoire ancienne et Mythologie) c'est le nom que donnaient les Athéniens au grand prêtre d'Hercule. Ces daduques furent aussi les prêtres de Cérès ; c'est pourquoi dans leurs cérémonies religieuses ils se servaient de flambeaux en mémoire de la recherche que cette prétendue déesse fit de sa fille Proserpine, qui lui avait été enlevée. (a)
(Histoire ancienne, Mythologie) fêtes que les Platéens, peuples de l'Epire, aujourd'hui l'Albanie, célébraient depuis leur retour dans leur patrie : c'était pour remercier les dieux de ce qu'ils y étaient rentrés, après en avoir été chassés par les Thébains, et avoir demeuré soixante ans chez les Athéniens, qui donnèrent généreusement asîle dans leurs villes à ces infortunés citoyens. D'autres disent que ces fêtes furent instituées au sujet d'une statue de bois, qui représentait Platea fille d'Asopus, et dont Jupiter se servit pour confondre la jalousie de Junon. Les Platéens, ajoutent-ils, en mémoire de cet événement, donnèrent à ces fêtes le nom de dédales, parce qu'anciennement toutes les statues de bois étaient appelées dédales. Pausanias, lib. IX. chap. IIIe rapporte les cérémonies de cette fête, et distingue deux sortes de ces solennités, les grands et les petits dédales. Dans les premiers, tous les Béotiens y assistaient, mais il ne se célébraient que de soixante en soixante ans : ce qui revient à la première origine que nous avons rapportée. Les petits dédales étaient moins solennels, et se célébraient tous les ans selon quelques-uns, et selon d'autres tous les sept ans. On réservait pour porter en procession le jour de cette fête, toutes les statues que l'on avait faites pendant l'année, et huit villes tiraient au sort à qui aurait l'honneur de porter ces statues : Platée, Coronée, Thespie, Tanagre, Cheronée, Orchomene, Lepadée, et Thebes. Cette distinction concilie la seconde opinion sur l'origine des dédales avec la première. (G)
adj. pris subst. (Histoire ancienne et Mythologie) delia, fête qui se célebrait à Athènes en l'honneur d'Apollon, surnommé delius. La principale cérémonie de cette fête était une ambassade des Athéniens à l'Apollon de Délos, ou bien un pélerinage qu'ils y faisaient faire tous les cinq ans. Ils choisissaient pour cela un certain nombre de citoyens, qu'on chargeait de cette commission ; c'est pourquoi on les appelait Déliastes, , ou Théores, , c'est-à-dire les voyans ; ceux qui vont voir. Le chef de l'ambassade ou de la députation s'appelait archithéore, . On y joignait quatre personnes de la famille des Ceryques, prêtres descendants de Mercure, qui demeuraient à Délos toute l'année pour y servir dans le temple. Toute cette députation partait sur cinq vaisseaux, qui portaient tout ce qui était nécessaire pour la fête et les sacrifices.

(Histoire ancienne et Mythologie) fêtes que les habitants d'Egine célébraient en l'honneur d'Apollon delphinius. Ce dieu avait été ainsi appelé, sur ce qu'on prétendait qu'il avait pris la forme d'un dauphin pour conduire Castalius et sa colonie, depuis l'île de Crète jusqu'au sinus Crissaeus, aux environs duquel on bâtit dans la suite la ville de Delphes, si fameuse par l'oracle d'Apollon.