(Géographie ancienne et sacrée) montagne de Galilée, nommée par les Grecs Ithaburius ou Athaburius ; le nom de Thabor en hébreu signifie une hauteur et le nombril. Eusebe place cette montagne sur les frontières de Zabulon au milieu de la Galilée, à 10 milles de Diocésarée vers l'Orient. Josephe, liv. IV. c. IIe dit que le Thabor est haut de 30 stades, et qu'à son sommet il y a une plaine de 26 stades de circuit, environnée de murailles, et inaccessible du côté du septentrion. Polybe, liv. VIII. c. lx. assure qu'il y avait une ville sur son sommet.

Le Thabor est entièrement isolé au milieu d'une grande campagne, où il s'élève comme un pain de sucre. Le père Nau dit qu'il y avait autrefois trois petites églises, mais il n'en reste plus que les ruines, cette montagne étant entièrement déserte. Il en est parlé dans l'Ecriture. Osée, c. Ve v. 1. reproche aux princes d'Israèl et aux prêtres des veaux d'or, de tendre des pieges à Maspha, et de mettre des filets sur le Thabor ; ces pieges et ces filets sont des expressions figurées, qui désignent peut-être des idoles, des autels, que l'on avait dressés à Maspha, au-delà du Jourdain, et sur le Thabor en Galilée, pour séduire les peuples d'Israèl, et les engager dans l'idolâtrie. (D.J.)

THABOR, (Géographie moderne) ville de Bohème sur une hauteur, proche la rivière de Lansnitz, entre Prague et Budweiss, dans le cercle de Bechin. Elle a été souvent prise durant les guerres d'Allemagne. Long. 32. 43. lat. 49. 20. (D.J.)