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Catégorie parente: Histoire
Catégorie : Histoire d'Angleterre
S. m. ou MARCHETA, (Histoire d'Angleterre) droit en argent que le tenant payait autrefois au seigneur pour le mariage d'une de ses filles.

Cet usage se pratiquait avec peu de différence dans toute l'Angleterre, l'Ecosse, et le pays de Galles. Suivant la coutume de la terre de Dinover dans la province de Caermarthen, chaque tenant qui marie sa fille, paye dix schelins au seigneur. Cette redevance s'appelle dans l'ancien breton, gwaber marched, c'est-à-dire présent de la fille.

Un temps a été qu'en Ecosse, dans les parties septentrionales d'Angleterre, et dans d'autres pays de l'Europe, le seigneur du fief avait droit à l'habitation de la première nuit avec les épousées de ses tenans. Mais ce droit si contraire à la justice et aux bonnes mœurs, ayant été abrogé par Malcom III. aux instances de la reine son épouse, on lui substitua une redevance en argent, qui fut nommée le marcher de la mariée.

Ce fruit odieux de la débauche tyrannique a été depuis longtemps aboli par toute l'Europe ; mais il peut rappeler au lecteur ce que Lactance dit de l'infame Maximien, ut ipse in omnibus nuptiis praegustator esset.

Plusieurs savants anglais prétendent que l'origine du borough-english, c'est-à-dire du privilège des cadets dans les terres, qui a lieu dans le Kentshire, vient de l'ancien droit du seigneur dont nous venons de parler ; les tenans présumant que leur fils ainé était celui du seigneur, ils donnèrent leurs terres au fils cadet qu'ils supposaient être leur propre enfant. Cet usage par la suite des temps, est devenu coutume dans quelques lieux. (D.J.)




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