S. f. ustensîle d'Imprimerie, est une espèce de petite tablette placée sur le haut de casse, du côté des petites capitales, où elle est arrêtée par deux chevilles de cinq ou six lignes de long. Le compositeur y pose sa composition ligne à ligne, ou plusieurs lignes à-la-fais, suivant la hauteur du composteur dont il se sert. La galée est composée de deux pièces ; le corps et la coulisse : le corps est une planche de chêne de six à sept lignes d'épaisseur, de la figure d'un carré long et plus ou moins grande, suivant le format de l'ouvrage pour lequel elle est employée : aux extrémités de cette planche, sont attachés à angles droits trois tringles de bois de la même épaisseur que la planche, entaillées par-dessous pour recevoir et maintenir la coulisse, qui est une autre planche très-unie, de deux lignes d'épaisseur, et de la figure du corps de la galée, portant un manche pris dans le même morceau de planche. Les tringles donnent à la galée un rebord de cinq à six lignes de haut, qui acote et maintient les lignes de composition en état. Quand le compositeur a formé une page, il la lie avec une ficelle ; tire du corps de la galée la coulisse sur laquelle la page se trouve posée ; la met sur une tablette qui est sous sa casse ; et remet une autre coulisse dans le corps de la galée, pour former une autre page ; ces sortes de galées ne servent que pour l'in-folio et l'in-4°. Pour l'in-8°. et les formes au-dessus, on se sert de petites galées sans coulisses, dont les tringles ou rebords n'ont que quatre à cinq lignes d'épaisseur. Voyez nos Planches d'Imprimerie ; voyez aussi COULISSE DE GALEE.

On dit aussi dans l'Imprimerie aller en galée, c'est faire de la composition dans des galées, sans folio et sans signature, jusqu'à-ce que la matière qui précède soit finie, à la suite de laquelle on met ce qui est en galée, avec les folio et les signatures.