S. f. (Histoire) terme fort significatif chez les anciens Anglais, quoiqu'à présent il ne soit guère en usage : il signifiait proprement la qualité qu'un homme avait d'être Anglais.

Autrefois quand un homme était tué ou assassiné en secret, on le réputait francigent (ce qui comprenait toutes sortes d'étrangers, et particulièrement les Danois) ; cette imputation subsistait jusqu'à-ce que l'on eut prouvé son englecerie, c'est-à-dire jusqu'à-ce que l'on eut démontré qu'on était naturel Anglais.

Voici l'origine de cette coutume. Le roi Canut ayant conquis l'Angleterre, renvoya, à la requête des nobles, son armée en Danemark, et ne réserva qu'une garde de Danois pour sa personne : il fit une loi qui portait que, si un Anglais tuait un Danois, on lui ferait son procès comme à un meurtrier ; ou s'il arrivait que le meurtrier prit la fuite, le village où se serait commis le meurtre serait obligé de payer à l'échiquier 66 marcs. Suivant cette loi, toutes les fois qu'il se commettait quelque meurtre, il fallait prouver que l'homme assassiné était Anglais, afin que le village ne fût pas chargé de l'amende des 66 marcs.