ou MYRZA, (Histoire) titre de dignité qui signifie fils de prince ; les Tartares ne l'accordent qu'aux personnes d'une race noble et très-ancienne.
Les filles du mirza ne peuvent épouser que des mirzas, mais les princes peuvent épouser des esclaves, et leurs fils ont le titre de mirza. On dit que toutes les princesses tartares ou mirzas sont sujettes à la lunacie ; c'est à ce signe qu'on juge de la légitimité de leur naissance, leurs mères surtout s'en réjouissent, parce que cela prouve qu'elles ne sont point nées d'un adultère ; les parents en sont aussi très-joyeux, et ils se complimentent sur ce qui, selon eux, est une marque infaillible de noblesse. Lorsque la lunacie se manifeste, on célèbre ce phénomène par un festin auquel les filles des autres mirzas sont invitées, après quoi la lunatique est obligée de danser continuellement, pendant trois jours et trois nuits, sans boire, ni manger, ni dormir ; et cet exercice la fait tomber comme morte. Le troisième jour on lui donne un bouillon fait avec de la chair de cheval et de la viande. Après qu'elle s'est un peu remise, on recommence la danse, et cet exercice se réitère jusqu'à trois fois ; alors la maladie est guérie pour toujours. Voyez Cantemir, Hist. ottomane. (-)