S. m. (Histoire) verge ou baguette que les Poètes et les Peintres donnent à Mercure. Quelques mythologistes disent que ce dieu ayant rencontré deux serpens qui se battaient, il jeta sa baguette au milieu d'eux, et les réunit, et que depuis il la porta toujours pour symbole de paix. Aussi peint-on le caducée avec deux serpens entrelacés, et sur le haut on ajoute deux ailerons ; ce qui, selon d'autres, marque la force de l'éloquence, dont Mercure était réputé le dieu aussi-bien qu'Apollon. Et en ce cas les serpens, symboles de la prudence, marquent combien cette qualité est nécessaire à l'orateur ; et les ailes signifient la promptitude et la vehémence des paroles. Comme Mercure était aussi censé présider aux négociations, pour avoir plus d'une fois rétabli la bonne intelligence entre Jupiter et sa femme Junon ; les ambassadeurs feciaux ou hérauts, chargés à Rome de traiter de la paix, portaient en main un caducée d'or, d'où leur vint le nom de caduceatores. Les Poètes attribuaient encore au caducée de Mercure diverses autres propriétés, comme de conduire les âmes aux enfers, et de les en tirer, d'exciter ou de troubler le sommeil, etc.

Le caducée qu'on trouve sur les médailles, est un symbole commun ; il signifie la bonne conduite, la paix et la félicité : le bâton marque le pouvoir ou l'autorité ; les deux serpens, la prudence, et les deux ailes la diligence, toutes choses nécessaires pour réussir dans les entreprises où l'on s'engage. Jobert, Science des médailles, tome I. pag. 377. (G)

CADUCEE, en Physique. Voyez BAGUETTE DIVINATOIRE. (O)