Histoire

S. f. pl. (Histoire) On donnait ce nom aux présents que les Hébreux faisaient au Seigneur, d'une partie des fruits de leur récolte, pour témoigner leur soumission et leur dépendance, et pour reconnaître le souverain domaine de Dieu, auteur de tout bien.

On offrait ces prémices au temple d'abord, avant que de toucher aux moissons, et ensuite après les moissons, avant que les particuliers commençassent à en user ; et c'est pour cela qu'on les appelait prémices.

Les premières prémices qui s'offraient au nom de toute la nation, étaient une gerbe d'orge que l'on cueillait le soir du 15 de Nisan, et que l'on battait dans le parvis du temple. Après l'avoir bien vanné et nettoyé, on en prenait environ trois pintes que l'on rôtissait et concassait dans le mortier : on jetait pardessus un log d'huîle : on y ajoutait une poignée d'encens ; et le prêtre prenant cette offrande, l'agitait devant le Seigneur vers les quatre parties du monde. Il en jetait une poignée sur le feu, et le reste était à lui. Après quoi chacun pouvait mettre la faucille dans sa moisson.

S. f. (Histoire) était autrefois un présent que les Augustes ou empereurs faisaient aux sénateurs, aux magistrats, et même au peuple ; et que les papes ou patriarches faisaient à leur clergé. Voyez DON.

Ce mot vient du latin erogare, donner, distribuer ; selon d'autres, il vient de rogo, je demande ; c'est pour cela, dit-on, que S. Grégoire le grand appelait ces distributions precaria, parce qu'on les demandait pour les avoir. D'autres le font venir du mot grec , qui signifie quelquefois du blé, parce que ce présent consistait anciennement dans une distribution du blé qu'on faisait au peuple, aux soldats, etc.

S. f. (Grammaire, Histoire) anciennes histoires du Nord.
S. m. (Histoire) morceau de fer ou de bois ou de bronze à l'usage des cloitres ; avant l'invention des cloches, on frappait sur le semantrum avec un marteau pour appeler les moines.
(Histoire) peuples de Sybaris, ville de la Lucanie : les terribles échecs qu'ils éprouvèrent de la part des Crotoniates, ne changèrent rien à leur luxe et à leur mollesse. Athénée et Plutarque vous en feront le détail que je supprime ici, persuadé qu'on aimera mieux y trouver le tableau des Sybarites modernes, par le peintre du temple de Gnide.

On ne voit point, dit-il, chez eux de différence entre les voluptés et les besoins ; on bannit tous les arts qui pourraient troubler un sommeil tranquille ; on donne des prix aux dépens du public, à ceux qui peuvent découvrir des voluptés nouvelles ; les citoyens ne se souviennent que des bouffons qui les ont divertis, et ont perdu la mémoire des magistrats qui les ont gouvernés.