Antiquité

S. m. pl. (Hist. ant.) du grec , frotter, nom des Officiers chargés d'huile & de frotter les athletes, sur-tout les lutteurs & les pancratites, avant que la lice fût ouverte.
S. m. pl. (Histoire antique) du Grec ἀλείφω frotter, nom des Officiers chargés d’huiler et de froter les Athletes, surtout les Luteurs et les Pancratites avant que la lice fût ouverte.
S. f. pl. en grec ἀνθεσφορια, terme d'antiquité, fête que l'on célébrait dans la Sicîle en l'honneur de Proserpine. Voyez FETE.

Ce mot dérive du grec ἄνθος, fleur, et de φέρω, je porte, à cause que Proserpine cueillait des fleurs dans les champs, lorsque Pluton l’enleva. Cependant Festus n’attribue point cette fête à Proserpine : mais il dit qu’elle fut ainsi dénommée à cause du blé que l’on apportait au temple dans ce jour-là.

adj. (Antiquité) nom d'une porte de Rome placée au haut du Janicule. On l'appelle aujourd'hui porte de S. Pancrace.
S. m. (Antiquité) ornement fort ancien que les Grecs et les Romains portaient au bras, comme le mot le fait assez entendre, et dont l'usage s'est conservé parmi nous. Le bracelet ancien a eu différentes formes ; on en voit un à trois tours sur une statue de Lucille, femme de l'empereur Lucius-Verus. Ils étaient la plupart ou d'or ou de fer, ou dorés ou argentés ; on entend ici par dorés et argentés, autre chose que ce que nous faisons signifier à ces mots, c'est-à-dire qu'ils étaient couverts de lames d'or ou d'argent : on plaçait quelquefois dans les bracelets, ou un anneau ou une médaille. Ils étaient pour toutes sortes de conditions. Les hommes en portaient ainsi que les femmes. Les Sabins, dit Tite-Live, en avaient d'or, et de fort pesans au bras gauche ; c'était une marque arbitraire d'honneur ou d'esclavage : on en récompensait la valeur des gens de guerre. On trouve dans Gruter la figure de deux bracelets, avec cette inscription : Lucius Antonius Fabius Quadratus, fils de Lucius, a été deux fois honoré par Tibere-Cesar, de colliers et de bracelets. Quand l'empereur faisait ce présent, il disait : l'empereur te donne ces bracelets. Il y avait des bracelets d'ivoire : il est à croire que ceux de cuivre et de fer ne servaient qu'aux esclaves et aux gens de bas état. Le nom d'armilla vient d'armus, la partie supérieure du bras ; parce qu'anciennement le bracelet se mettait au haut du bras. Capitolin dans la vie d'Alexandre Sevère, se sert du terme dextrocherium, au lieu d'armilla : il raconte que cet empereur avait huit pieds un pouce de hauteur ; que sa force répondait à sa taille ; que ses membres y étaient proportionnés ; qu'il trainait seul un chariot chargé ; qu'il faisait sauter toutes les dents à un cheval d'un seul coup de poing ; qu'il lui cassait la jambe d'un coup de pied ; et qu'il donna d'autres preuves de sa vigueur extraordinaire, qu'on peut voir dans l'histoire : mais ce qui fait à notre sujet, c'est qu'il avait le pouce si gros, que le bracelet ou le dextrocherium de sa femme lui servait de bague : d'où le père Montfaucon conclut qu'on portait des bagues au pouce, comme aux autres doigts.