S. m. (Antiquité) statue ou pilastre composé de Mercure et d'Hercule, dont les noms grecs étaient Hermès et Héracle. C'est une divinité représentée en manière d'un Hercule sur un herme, tenant d'une main la massue et de l'autre la dépouille du lion, ayant la forme humaine jusqu'à la ceinture, et le reste terminé en colonne carrée.

On mettait communément les Herméracles dans les gymnases et dans les académies, parce que Mercure et Hercule, c'est-à-dire l'adresse et la force, doivent présider aux exercices de la jeunesse ; et d'un autre côté, parce que la perfection de l'homme consiste dans une correspondance de la beauté de l'esprit et de la forme du corps.

Toutes les écoles de la Grèce étaient embellies de tableaux, de statues, et en particulier d'herméracles. Cicéron écrivant à Atticus, le prie de lui envoyer les statues et les herméracles qu'il lui a promis. " C'est comme vous savez, lui dit-il, pour orner cette salle des exercices que vous connaissez si bien ". Les curieux trouveront le type d'un herméracle dans les Rech. cur. d'Antiq. de M. Spon, p. 98. fig. 13. (D.J.)