Antiquité

S. f. pl. (Antiquité) il y a eu en Grèce deux fêtes de ce nom, dont l'une était célebrée dans l'île de Crète en l'honneur d'Europe, voyez ELLOTIES ; l'autre était célebrée par les Corinthiens, qui y joignirent des jeux solennels et des courses célèbres, où de jeunes gens disputaient le prix, en courant avec des torches allumées dans la main, voyez ELLOTIDES ; et si vous voulez un plus grand détail de ces deux fêtes, voyez Athénée, Deipnosophist. lib. XV. et Potter Archaeol. graec. lib. II. cap xx. tom. I. p. 393. (D.J.)
S. f. pl. (Antiquité) fêtes, à ce que dit le dictionnaire de Trévoux, célébrées dans le Péloponese en l'honneur de Pélops, à l'autel de qui l'on fouettait de jeunes gens jusqu'à ce qu'ils l'eussent teint de leur sang ; c'est ce que signifie le mot grec , dérivé de , sang, et de , jeune homme. (D.J.)
S. f. (Antiquité) fête solennelle des Athéniens, en l'honneur de Vulcain. Vous trouverez la description des cérémonies et des jeux de cette fête, dans Potter, Archaeol. Graec. lib. II. c. xx. tom. I. p. 399. Voyez aussi LAMPADOPHORIES. (D.J.)
nœud. (Antiquité) C'est ainsi qu'on appelait le nœud de la ceinture de la nouvelle mariée ; le mari seul le dénouait lorsqu'elle se deshabillait pour se mettre au lit, et en le dénouant, il invoquait toujours les bontés de Junon, et la priait de rendre son mariage aussi fécond que celui d'Hercule ; mais cette heureuse simplicité ne subsista que dans les premiers siècles de Rome ; sur la fin de la république, loin d'adresser des invocations à Junon, on évita de se marier, pour ne pas mettre au jour des malheureux ; envain Auguste tenta par ses lois Julia et Papia-Poppaea, de remettre en vigueur les anciennes ordonnances, qui enjoignaient aux censeurs de ne pas permettre aux citoyens de vivre dans le célibat. Comme il n'attaquait pas les vraies causes de la dépopulation, il n'eut pas plus de succès que Louis XIV. n'en a eu dans ce royaume. (D.J.)
S. f. pl. (Antiquité) fêtes en l'honneur de Junon, à Argos, à Samos, à Egine, en Elide et en plusieurs autres villes de la Grèce ; vous en trouverez la description dans Potter, Archaeolog. graec. l. II. c. xx. t. 1. p. 397. Je ne dirai qu'un mot de la manière dont on les célébrait à Argos.

Là après avoir immolé cent bœufs à la déesse, tous les jeunes gens du lieu se disputaient chaque année le prix proposé. Au-dessus du théâtre il y avait un quartier fort d'assiette, où l'on clouait un bouclier de manière qu'il était très-difficîle à arracher ; celui qui y parvenait, recevait pour le prix de sa victoire une couronne de myrthe, et un bouclier d'airain ; de-là vient que le lieu s'appelait Aspis, c'est-à-dire le bouclier. Ce prix ne regardait pas seulement la jeunesse d'Argos, les étrangers étaient aussi admis à y concourir, comme il parait par l'Ode VII. des Olympioniques de Pindare, où Diagoras de l'île de Rhodes est loué d'avoir remporté le prix : " Le bouclier d'airain l'a connu ", dit Pindare dans son style poétique.