Rhétorique

S. f. (Rhétorique) , c'est la même figure qu'on appelle autrement concession, dans laquelle on cede quelque chose à son adversaire pour avoir plus de droit de nier ce qui est véritablement important. Je n'en citerai qu'un exemple tiré de Cicéron : Sume hoc a judicibus, nostrâ voluntate ; neminem illi propiorem cognatum quam te fuisse, concedimus : officia tua nonnulla in illum extitisse, stipendia vos unâ fecisse aliquandiù nemo negat ; sed quid contra testamentum dicis, in quo scriptus hic est ? (D.J.)
S. f. (Rhétorique) figure du genre de la parabole ; elle est seulement plus concise et plus serrée.
S. f. (Rhétorique) c'est-à-dire circonlocution, détour de mots, figure dont Quintilien a si bien traité, liv. VIII. c. VIe Quod uno aut paucioribus dici potest, explicatur, periphrasim vocant, circuitum loquendi, qui non numquam necessitatem habet, quoties dictu deformia operit... Interim ornatum petit, solum qui est apud Poètas frequentissimus, et apud Oratores non rarus, semper tamen adstrictior. Il est de la décence de recourir aux périphrases, pour faire entendre les choses qu'il ne convient pas de nommer. Ces tours d'expression sont souvent nécessaires aux orateurs. La périphrase en étendant le discours le relève ; mais il la faut employer avec choix et avec mesure, pour qu'elle soit orationis dilucidior circuitio, et pour y produire une belle harmonie.

S. f. (Rhétorique) discours superflu, sermo supervacaneus ; sur lequel Quintilien s'exprime ainsi : sed ut cùm decorum habet periphrasis, ita cùm in vitium incidit perissologia dicitur ; obstat enim quicquid non adjuvat. C'est la répétition en d'autres termes, et sans nécessité, d'une même pensée qu'on vient d'expliquer suffisamment. Les périssologies sont très-fréquentes dans Ovide et dans Séneque le tragique.