Inscription

Lapidaire, dans les anciennes inscriptions sur des marbres, etc. signifiait Augustus, Ager, aiunt, etc. selon le sens qu'exige le reste de l'inscription. Quand cette lettre est double, elle signifie Augusti ; triple, elle veut dire auro, argento, aere. Isidore ajoute que lorsque cette lettre se trouve après le mot miles, elle signifie que le soldat était un jeune homme. On trouve dans des inscriptions expliquées par d'habiles Antiquaires A rendu par ante, et selon eux, ces deux lettres AD équivalent à ces mots ante diem. (G)
On lit dans quelques inscriptions sépulchrales le titre de A CURA AMICORUM. Titus Caelius Titi filius, Celer, A CURA AMICORUM AUGUSTI, Praefectus legionis decimae salutaris, Mediomatricum civitas bene merenti posuit. Dans une autre : Silvano sacrum sodalibus ejus, et Larum donum posuit Tiberius Claudius Augusti Libertus Fortunatus A CURA AMICORUM, idemque dedicavit. Ailleurs encore : Aesculapio Deo Julius Onesimus Augusti Libertus A CURA AMICORUM, voto suscepto dedicavit lubens merito. Je n'entends pas trop quelle était cette Charge chez les Grands à curâ amicorum, dit Gruter. Mais, ajoute le P. Montfaucon, on a des inscriptions par lesquelles il parait que c'était une dignité que d'être leur ami et de leur compagnie ; d'où il conclud qu'il se peut faire que ces affranchis qui étaient à curâ amicorum, prissent soin de ceux qui étaient parvenus à cette dignité. Ces usages ne sont pas fort éloignés des nôtres ; nos femmes titrées ont quelquefois des femmes de compagnie ; et il y a bien des maisons où l'on attache tel ou tel domestique à un ami qui survient ; et ce domestique s'appellerait fort bien en latin à curâ amici.
S. m. (Monnaie, Inscriptions, Médailles) caractère composé d'un chiffre, formé de plusieurs lettres entrelacées. Ce caractère ou chiffre était autrefois une abréviation de nom, et servait de signe, de sceau, ou d'armoiries.

La signature avec des monogrammes était fort en usage au VIIe et VIIIe siècle. Charlemagne se servait du monogramme dans ses signatures, comme une infinité de titres de ces temps là le justifient, il le fit même graver sur un calice dont Louis-le-Débonnaire, ou plutôt le faible, fit présent à S. Médard ainsi que l'assure l'auteur de la translation de saint Sébastien ; calicem cum paterâ patris sui magni Caroli monogrammate insignitâ. L'on commença pour-lors, à l'imitation de l'empereur, à se servir en France plus fréquemment du monogramme. Eginard rapporte que Charlemagne ne savait pas écrire ; qu'il tenta sans succès de l'apprendre dans un âge avancé, et que son ignorance fut cause qu'il se servit pour sa signature du monogramme, qui était facîle à former, ut imperitiam hanc, honesto ritu suppleret monogrammatis usum, loco proprii signi invexit. Nombre d'évêques de ce temps-là étaient obligés de se servir du monogramme par la même raison.

LA MERE, (Inscription) . La mère Placiene est Cybele, la mère des dieux, la mère par excellence ; elle était honorée en divers lieux de l'Orient d'où elle prit les différents noms de Berecynthe, de Sipylene, d'Idéene, de Dindymene, etc. Mais comme cette déesse était particulièrement adorée à Placia, ville voisine et dépendante de Cyzique, c'est pour cette raison qu'on l'appelait Placiene. Il reste un marbre dans ceux de la bibliothèque du roi, qui lui donne cette qualification. Voyez PLACIA, Géog. (D.J.)