S. m. terme de Blason, est la partition en quatre quartiers d'un quartier d'écu. Voyez QUARTIER.

Il y a des écus contr'écartelés qui ont vingt ou vingt-cinq quartiers.

Contr'écart se dit de la partie même du quartier écartellé, c'est-à-dire des divisions ou écussons dont l'écu est chargé, comme lorsqu'on place dans le même champ les armes de plusieurs familles à raison de mariages, alliances, etc. Voyez QUARTIER, ÉCU, CHAMP, ÉCUSSON.

La Colombière observe que le plus grand nombre de contr'écarts usité en France, est celui de trente-deux ; mais qu'en Angleterre et en Allemagne ils vont quelquefois jusqu'à quarante : il en cite pour exemple l'écu du comte de Leicester ambassadeur extraordinaire en France en 1639, qui avait quarante contr'écarts ; et il ajoute que quelques-uns en ont jusqu'à soixante-quatre.

Mais ce grand nombre de quartiers cause de la confusion : aussi tous les auteurs d'armoriaux se récrient contre cet usage, comme contre un abus.

Guillaume Wickley observe que ces écarts de quartiers ou contr'écarts sont plus propres pour une carte généalogique, où ils servent à constater les alliances et les titres d'une famille, que dans les armoiries dont on fait parade. Chambers. (V)