terme de Relation

terme de relation, sorte de beurre cuit dont les Turcs se servent dans leurs voyages en caravane ; c'est du beurre fondu, salé, et mis dans des vaisseaux de cuir épais, cerclés de bois, semblables à ceux qui contiennent leur baume de la Meque. Pocock, Descript. d'Egypte. (D.J.)
S. m. (Terme de relation) Ce mot signifie en général dans les îles de l'Amérique, un lieu où les eaux de pluie s'assemblent et se conservent. (D.J.)
S. m. terme de relation. On appelle marons dans les îles françaises les negres fugitifs qui se sauvent de la maison de leurs maîtres, soit pour éviter le châtiment de quelque faute, soit pour se délivrer des injustes traitements qu'on leur fait. La loi de Moïse ordonnait que l'esclave à qui son maître aurait cassé une dent serait mis en liberté ; comme les chrétiens n'acquièrent pas les esclaves dans ce dessein, ceux-ci accablés de travaux ou de punitions, s'échappent par-tout où ils peuvent, dans les bois, dans les montagnes, dans les falaises, ou autres lieux peu fréquentés, et en sortent seulement la nuit pour chercher du manioc, des patates, ou autres fruits dont ils subsistent. Mais selon le code noir, c'est le code de marine en France, ceux qui prennent ces esclaves fugitifs, qui les remettent à leurs maîtres, ou dans les prisons, ou entre les mains des officiers de quartier, ont cinq cent livres de sucre de récompense. Il y a plus : lorsque les marons refusent de se rendre, la loi permet de tirer dessus ; si on les tue, on en est quitte en faisant sa déclaration par serment. Pourquoi ne les tuerait-on pas dans leur fuite, on les a bien achetés ? Mais peut-on acheter la liberté des hommes, elle est sans prix ? Voyez ESCLAVAGE, Droit nat. Morale, Religion.

S. m. (terme de Relation) meuble des Caraïbes : c'est une espèce de corbeille carrée, plus ou moins grande, et qui n'a point de couvercle. Le fond en est plat et uni ; les bords ont trois ou quatre pouces d'élévation, les coins sont portés sur quatre petits bâtons qui excédent de trois à quatre pouces la hauteur des bords ; ils se terminent en boule, ou sont coupés à quatre pans. Ils servent de pieds au matatou, et s'enchâssent dans les angles. On lui donne depuis huit jusqu'à douze pouces de hauteur, au-dessous du fonds de matatou, pour l'élever de terre à cette hauteur. Le fonds et les côtés sont travaillés d'une manière si serrée, qu'on peut remplir d'eau le matatou, sans craindre qu'elle s'écoule, quoique cette corbeille ne soit faite que de roseaux ou de queue de lataniers.