S. f. (Grammaire et Jurisprudence) ou, comme on écrivait autrefois, soulte, quasi solutio, est ce que l'on donne pour solder un partage ou un échange.

Quand un lot se trouve plus fort qu'un autre, on le charge d'une soute en argent envers l'autre lot, pour rendre les choses égales.

De même dans un échange, quand l'héritage donné d'une part à titre d'échange, est plus fort que celui qui est donné en contr'échange, on charge celui qui a l'héritage le plus fort de payer une soute à celui qui a le plus faible.

Dans les partages, la soute suit la nature du partage, c'est-à-dire que quand il n'est point dû de droits seigneuriaux pour l'héritage que l'on a dans son lot, il n'en est pas dû non plus pour l'héritage ou portion que l'on conserve moyennant une soute.

Dans les échanges, au contraire la portion d'héritage pour laquelle on paye une soute, est réputée acquise par contrat de vente, et sujette aux mêmes droits que l'on paye en cas de vente. Voyez DROITS SEIGNEURIAUX, ECHANGE, PARTAGE. (A)

SOUTE, (Marine) c'est le plus bas des étages de l'arrière d'un vaisseau, lequel consiste en un retranchement enduit de plâtre, fait à fond de cale, où l'on enferme les poudres et le biscuit. Cette dernière est placée ordinairement sous la sainte - barbe ; elle doit être garnie de fer-blanc, afin que le biscuit se conserve mieux ; et la soute aux poudres est placée sous celle-ci : mais il n'y a point de règle à cet égard. Voyez VAISSEAU.