(Grammaire et Jurisprudence) est l'apposition d'une signature au-dessous d'un écrit, souscrire une promesse ou billet, c'est le signer. Voyez SIGNATURE. (A)

SOUSCRIPTION, s. f. (fonds en Angleterre) ce mot se dit en Angleterre de l'intérêt que les particuliers prennent dans un fonds public, ou dans un établissement de commerce, en signant sur un registre pour combien ils veulent y prendre part. Presque toutes les grandes affaires se font, dans ce pays-là, par voie de souscription, et c'est une excellente méthode. (D.J.)

SOUSCRIPTION, s. f. (Commerce) c'est l'engagement que celui qui souscrit un billet, lettre-de-change, promesse, ou obligation, prend en y ajoutant sa signature, d'être la caution de celui qui les a faits, de payer pour lui les sommes qui y sont contenues, et d'acquitter toutes les clauses qui y sont spécifiées, en sorte que celui ou ceux au profit desquels lesdits billets, lettres-de-change, promesses et obligations, ont autant de débiteurs tenus de l'acquit de leur dette, et de l'exécution des engagements pris dans ces actes, qu'il y a de personnes qui y ont mis leur signature, ou souscription ; on ne demande des souscriptions que pour plus de sûreté ; c'est un vrai cautionnement. Savary. (D.J.)

SOUSCRIPTION, dans le commerce des livres, signifie l'obligation de prendre un certain nombre d'exemplaires d'un livre qu'on doit imprimer, et une obligation réciproque de la part du libraire, ou de l'éditeur, de délivrer ces exemplaires dans un certain temps.

Les conditions ordinaires de souscriptions sont, du côté du libraire, de fournir les livres à meilleur compte aux souscripteurs, qu'aux autres, à un tiers, ou un quart du prix de moins ; et de la part des souscripteurs, de payer moitié du prix d'avance, et le reste en recevant les exemplaires : c'est un avantage égal pour l'un et pour l'autre : car par ce moyen, le libraire a les fonds nécessaires pour exécuter une entreprise, qui autrement serait au-dessus de ses forces ; et le souscripteur reçoit en quelque façon l'intérêt de son argent, par le prix modéré qu'il paye de ces livres.

Les souscriptions tirent leur origine d'Angleterre, et ce n'est que depuis peu qu'elles sont en usage dans d'autres pays : les premières souscriptions ont été proposées dans le milieu du dernier siècle, pour l'impression de la bible polygotte de Walton, qui est le premier livre qui ait été imprimé par souscriptions.

Elles ont passé d'Angleterre en Hollande : et commencent à s'introduire en France. La collection des antiquités du père Montfaucon, est le premier livre qui y ait été publié par souscriptions, et le nombre des souscripteurs fut si grand, qu'on en refusa beaucoup. La même méthode a depuis été proposée pour l'édition de S. Chrysostome, par les bénédictins, mais elle n'a pas eu le même succès.

Tous les autres livres qui ont été depuis imprimés en France, par souscription, sont la traduction des vies de Plutarque, par M. Dacier ; la description de Versailles, et l'histoire de la milice française, par le père Daniel, etc.

En Angleterre, les souscriptions sont très-fréquentes, et cette habitude les a rendues sujettes à quelques abus qui commencent à les décréditer.