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Catégorie parente: Logique
Catégorie : Synonyme
POINT, (Synonyme) pas énonce simplement la négation. Point appuie avec force et semble l'affirmer. Le premier souvent ne nie la chose qu'en partie ou avec modification. Le second la nie toujours absolument, totalement et sans réserve. Voilà pourquoi l'un se place très-bien devant les modificatifs, et que l'autre y aurait mauvaise grâce. On dirait donc n'être pas bien riche et n'avoir pas même le nécessaire ; mais si l'on voulait se servir de point, il faudrait ôter les modificatifs, et dire n'être point riche, n'avoir point le nécessaire.

Cette même raison fait que pas est toujours employé avec les mots qui servent à marquer le degré de qualité ou de quantité, tels que beaucoup, fort, un, et autres semblables. Que point figure mieux à la fin de la phrase devant la particule de, et avec le mot du tout, qui au lieu de restraindre la négation, en confirme la totalité.

Ce n'est pas assez de dire que pour l'ordinaire les Philosophes ne sont pas riches ; il faut ajouter que dès qu'il s'agit d'acquérir des richesses aux dépens de la probité, ils n'en veulent point à ce prix. Règle générale, on doit employer la particule négative point, quand elle a la signification de jamais.

Toutes les fois que les particules pas ou point font des pléonasmes, il faut les retrancher. Le P. Bouhours a quelquefois fait cette faute. " Il en est, dit-il, de Tancrede dans la Jérusalem délivrée, comme de Sancerre dans la princesse de Clèves ; leur affliction est plus naturelle au commencement qu'elle ne l'est pas dans la suite. Manière de bien penser. Voyez les remarques de Vaugelas sur pas et point, tom. II. avec les notes de Thomas Corneille. (D.J.)

PAS D'ANE, (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante à fleur radiée, dont le disque est composé de plusieurs fleurons, et la couronne de demi-fleurons ; les fleurons et les demi-fleurons sont placés sur des embryons et soutenus par un calice profondément découpé. Les embryons deviennent dans la suite des semences qui sont garnies d'une aigrette, et attachées à la souche. Ajoutez aux caractères de ce genre, que les fleurs naissent avant les feuilles. Tournefort, inst. rei herb. Voyez PLANTE.

PAS D'ANE, (Médecine) il est pectoral, propre pour les rhumes où les crachats sont épais, visqueux ; c'est un béchique expectorant, détersif, il adoucit les ulcères de la poitrine ; il est bon pour purifier le sang ; on se sert de ses fleurs et de sa racine. On en fait un sirop, une conserve, dont on fait usage dans les affections de la poitrine, telles que la toux, la pleurésie, et autres.

PAS, (Géographie) est en général une mesure déterminée par l'espace qui se trouve entre les deux pieds d'une personne qui marche. Voyez MESURE.

Le pas ordinaire est de deux pieds et demi ; plusieurs le font cependant de trois pieds ; le pas géométrique, ou le pas allemand, appelé aussi le grand pas, est de cinq pieds. Voyez PIE.

Les anciens milles romains et les milles italiens modernes sont de mille pas, mille passus. La lieue française est de trois mille pas ; la lieue allemande est de quatre mille pas. Voyez MILLE, LIEUE, etc. Chambers. (E)

Pas se dit aussi du pied d'un animal ; j'ai remarqué le pas d'un loup.

PAS, (Droit politique) ce terme se dit des divers degrés de prééminence entre les princes ; ils sont assez connus, et ne peuvent intéresser essentiellement leurs sujets ; aussi toutes les disputes sur le pas et les préséances dans un congrès pour la paix, ne font qu'arrêter par des difficultés frivoles, la célérité de conventions très-importantes au bien public. (D.J.)

PAS D'ARMES, en Chevalerie ; est une place que les anciens chevaliers entreprenaient de défendre ; par exemple, un pont, un chemin, etc. par lequel on ne saurait passer sans combattre la personne qui le garde. Voyez CHEVALIER, CHEVALERIE, MONESONES.

Les chevaliers qui défendaient le pas pendaient leurs armes à des arbres, à des poteaux, à des colonnes, etc. élevées pour cet usage ; et quiconque était disposé à disputer le passage, touchait une de ces armoiries avec son épée, ce qui était un cartel que l'autre était obligé d'accepter ; le vaincu donnait au vainqueur le prix dont ils étaient convenus avant le combat.

On appelait aussi pas d'armes le combat ou défi qu'un tenant ou seul, ou accompagné de plusieurs chevaliers, offrait dans les tournois contre tous venans ; ainsi en 1514, Français, duc de Valais, avec neuf chevaliers de sa compagnie, entreprit un pareil combat appelé le pas de l'arc triomphal, dans la rue Saint-Antoine à Paris, pour les fêtes du mariage de Louis XII. et le tournois où Henri II. fut blessé à mort en 1559, était aussi un pas d'armes, puisqu'il est dit dans les lettres de cartel, que le pas est ouvert par sa majesté très-chrétienne, etc. pour être tenu contre tous venans dû.ment qualifiés. Le funeste accident qui mit ce prince au tombeau, a fait cesser ces dangereux divertissements.

PAS DE VIS, est la distance qui se trouve entre deux cordons ou trois immédiatement consécutifs de la spirale qui forme la circonférence de la vis. Cette distance se mesure non par la perpendiculaire menée sur les deux tours ou cordons voisins, mais elle s'estime suivant la longueur de la vis. Voyez VIS. (O)

PAS DE SOURIS, dans la Fortification, sont les halliers ou degrés qu'on pratique aux angles saillans et rentrants de la contrescarpe pour monter du fossé dans le chemin couvert. (Q)

PAS DE CAMP, (le) est celui dont on se sert ordinairement pour mesurer les différents espaces nécessaires pour camper et pour mettre les troupes en bataille. Ce pas est de trois pieds de roi.

Outre le pas de camp, il y en a trois autres, que l'ordonnance du 6 Mai 1755 a établis pour les mouvements des troupes. Ces pas sont le petit pas, qui est d'un pied mesuré d'un talon à l'autre ; le pas ordinaire, qui est de deux pieds, et le pas redoublé, qui se fait une fois plus vite que les précédents.

Le petit pas et le pas ordinaire doivent se faire chacun dans l'intervalle d'une seconde, pendant laquelle on peut prononcer distinctement un, deux. Dans ce même temps on fait deux pas redoublés.

Le petit pas, l'ordinaire et le redoublé peuvent être directs ou obliques. Ils sont directs lorsque la troupe marche directement devant elle, et obliques lorsque les soldats s'avancent par le côté.

Le petit pas rend la marche grave et majestueuse ; l'ordinaire la rend propre à durer longtemps ; à l'égard du pas redoublé, il convient lorsqu'il faut tomber avec vivacité sur l'ennemi ; comme il se fait avec une fois plus de vitesse que les autres, on ne peut s'en servir que pour parcourir un espace trop court, pour fatiguer les troupes et les mettre hors d'haleine.

Les soldats doivent être exercés à exécuter ensemble ces différents pas, de la même manière que si toutes les parties de la troupe ou du bataillon n'avaient qu'un seul et même mouvement. Le bruit des instruments peut servir très-utilement à faire acquérir cette justesse et cette précision aux soldats ; mais les fréquents exercices peuvent aussi y suppléer. Thucydide dit que dans la bataille de Mantinée, gagnée par Agis sur les habitants de cette ville, les Lacédémoniens s'avancèrent posément au son de la flute, dont il y avait plusieurs entremêlées dans les bataillons, non pour chanter l'hymne du combat, mais pour marcher d'un pas égal et comme en cadence, de peur de rompre les rangs, comme il arrive d'ordinaire aux grandes armées. (q)

PAS, terme de Manège, est une certaine manière dont un cheval peut se mouvoir et avancer. Voyez CHEVAL.

Il y a trois sortes de pas naturels au cheval, savoir le pas proprement dit, ou le marcher, le trot, et le galop ; quelques-uns y ajoutent l'amble, parce que ce dernier pas est naturel à quelques chevaux. Voyez TROT, GALOP, AMBLE, etc.

A l'égard des pas artificiels. Voyez AIRS.

Les chevaux qui mêlent leurs pas, c'est-à-dire par exemple le marcher et l'amble, etc. sont rarement bons ; leur défaut vient d'un tempérament bouillant et inquiet, et quelquefois aussi d'une faiblesse de reins ou de jambes.

Pas se dit plus particulièrement de l'espèce de marcher tranquille, où un cheval lève en même temps les jambes diamétralement opposées, une devant et l'autre derrière, ce qui est le mouvement du trot. Voyez TROT.

PAS, s. m. pl. (Architecture) petites entailles, par embrevement, faites sur les plate-formes d'un comble, pour recevoir les pieds des chevrons. (D.J.)

PAS D'UNE PORTE, (Architecture) c'est précisément la pierre qu'on met au-bas d'une porte entre ses tableaux, et qui diffère du seuil, en ce qu'elle avance au-delà du nud du mur en manière de marche.

PAS, (Arpentage) mesure dont on se sert pour arpenter les terres ; le pas d'arpentage à la Martinique est de trois pieds et demi de la mesure de Paris ; à la Guadeloupe et aux autres îles Antilles françaises il n'est que de trois pieds.

PAS, terme de Carrier, signifie chaque tour que le gros câble fait sur l'arbre de la roue d'une carrière ; ainsi lorsque les carriers d'en-bas crient à ceux d'enhaut de lâcher un pas pour débrider, ils veulent faire entendre qu'il faut lâcher un tour de roue pour débrider la pierre qui a été mal bridée, et la brider plus surement. (D.J.)

PAS, (Charpenterie) est un embrevement dans les sablières et plateformes pour recevoir le pied des chevrons.

PAS, en terme de Danse, se dit des différentes manières d'y conduire ses pas en marchant, en sautant et en pirouettant : voici le nom des principaux pas de danse.

Le pas se prend en général pour une composition faite sur un air ; ainsi on dit il a fait un beau pas sur une telle chaconne, sur une telle gigue. Au propre c'est un mouvement d'un pied d'un lieu à un autre, ce qui se fait en cinq manières, quand on porte également les deux pieds ou en-avant, ou en-arrière, ou de côté.

Le pas droit est un pas qui se fait en ligne droite.

Le pas grave ou ouvert, se dit lorsqu'on écarte en marchant un pied de l'autre en décrivant un demi-cercle.

Le pas battu, est lorsqu'on passe une des jambes par-dessus l'autre, ou par-dessous, avant que de poser le pied à terre, ou qu'on bat d'une cuisse contre l'autre.

Le pas tourné est lorsqu'on fait un tour des jambes, ou qu'on décrit un cercle entier avec le pied en-avant ou en-arrière ; il s'appelle aussi tour de jambes.

Le pas tortillé est lorsqu'on fait mouvoir un pied sur une ligne parallèle à celui qui est posé à terre, et qu'en le posant à terre on le remet à angle droit ; ou autrement, c'est lorsqu'en partant on met la pointe du pied en-dedans, et en le posant on la remet en-dehors ; il se fait de la hanche.

On appelle pas avec mouvement, ceux que l'on fait avec les plis des genoux.

Le pas relevé ou neuf, se fait lorsqu'après avoir plié au milieu du pas, on se relève en le finissant.

Pas balancé, ou balancement, se fait lorsqu'on se jette à droite avec mouvement sur la pointe du pied, pour faire ensuite un coupé ; on l'appelle demi-coupé.

Pas coupé, c'est lorsqu'après avoir fait un pas avec mouvement, on en fait un autre plus lent, de quelque manière qu'il sait.

Pas dérobé, est lorsque les deux pieds se meuvent en même temps dans un sens opposé.

Pas glissé, est lorsqu'on fait un pas plus grand qu'il ne doit être naturellement ; car sa grandeur naturelle et déterminée est la largeur des épaules.

Pas chassé, ou simplement chassé, c'est lorsqu'on plie avant que de mouvoir le pied.

Pas tombé, se dit lorsqu'on ne plie qu'après avoir posé le pied qu'on a mu.

Les pas mignardés se font quand le mouvement des pieds suit les dimensions qui sont sur les notes de musique, comme lorsqu'on étend les cinq minimes blanches en dix minimes noires.

Il y a aussi des pas qu'on appelle pas de courante, de bourrée, de menuet, de gavotte, de branle, de canarie, de traquenart, de bocane, de sissonne, de ballet, etc. danser les cinq pas.

Les pirouettes, les sauts, les cabrioles, les demi-cabrioles et fleurets sont mis au rang des pas. Voyez les à leur ordre.

PAS DE MENUET, (Danse) ce pas est composé de quatre autres, qui par leur liaison n'en font qu'un ; il a trois mouvements et un pas marché sur la pointe du pied. Le premier mouvement est un demi-coupé du pied droit et un du gauche. Le second est un pas marché du pied droit sur la pointe, et les jambes étendues. Le troisième enfin, est qu'à la fin de ce pas, on laisse poser doucement le talon droit à terre pour laisser plier le genou, qui par ce mouvement fait lever la jambe gauche qui se passe enavant, en faisant un demi-coupé échappé ; ce troisième mouvement fait le quatrième pas du menuet : mais comme ce pas demande trop de force dans le coup-de-pié, on a trouvé le moyen de l'adoucir.

Pas du menuet adouci. Il se commence par deux demi-coupés, le premier du pied droit, et le second du pied gauche ; ensuite deux pas marchés sur la pointe des pieds ; savoir l'un du droit et l'autre du gauche, ce qui s'exécute dans le cours de deux mesures à trois temps dont l'une s'appelle cadence, et l'autre contre-cadence.

On peut encore le diviser en trois parties égales. La première est pour le demi-coupé ; la seconde pour la deuxième, et les deux autres pas marchés pour la troisième.

Ce pas se fait ensuite en plaçant le pied gauche devant. Alors on apporte le corps dessus, en approchant le pied droit auprès du gauche à la première position, là on plie sans poser le pied droit à terre ; on pose le même pied devant soi à la quatrième position, et l'on s'élève du même temps sur la pointe du pied en étendant les deux jambes l'une près de l'autre. On pose ensuite le talon droit à terre afin d'avoir plus de fermeté, et l'on plie du même temps sur le droit, sans poser le gauche que l'on passe devant jusqu'à la quatrième position, comme on a déjà fait du pied droit. Du même temps on se lève en-dessus, et l'on marche les deux autres pas sur la pointe des pieds, l'un du droit et l'autre du gauche ; mais au dernier il faut poser le talon à terre afin de prendre le pas de menuet avec plus de fermeté.

A l'égard des demi-coupés, il faut ouvrir exactement les genoux et tourner la pointe fort en-dehors, en faire plusieurs de suite en-avant pour en contracter l'habitude ; s'élever également pour faire succéder ces deux mouvements ; après s'être elevé au second demi-coupé, ne pas laisser tomber le talon afin de faire une liaison avec les deux pas marchés ; et au dernier, qui est du pié-gauche, laisser poser le talon à terre pour reprendre un autre pas.

Le pas en-arrière se fait à-peu-près de la même manière que le pas en-avant, excepté qu'au premier demi-coupé du pied droit, on laisse la jambe gauche étendue devant soi, et que l'on plie en même temps sur le droit. Pour le second pas, on approche le talon gauche du pied droit, ou on l'arrête en pliant jusqu'à la dernière extrémité qu'on le passe derrière soi pour se relever.

Le pas de côté. Il y en a de deux sortes, l'un qui se fait à droite et qui est nommé ouvert, et l'autre qui se fait à gauche. Dans le premier, on porte le premier pas à la seconde position ; il se fait de même que le pas en-arrière, dont il ne diffère que dans le chemin ; l'arrière se fait en reculant sur une même ligne droite ; et celui de côté se fait sur une ligne horizontale en allant à droite. L'autre pas de côté se fait en revenant du côté gauche, il n'est différent du droit qu'en ce qu'il est croisé, quoiqu'il se fasse sur une même ligne, mais en revenant de droite à gauche, le corps étant sur le pied gauche, on plie dessus ; on croise ensuite le droit devant jusqu'à la cinquième position ; alors on se leve, et la jambe suit et s'étend à côté de la droite, les deux talons l'un contre l'autre. De-là on pose le talon droit et l'on plie dessus les pointes tournées en-dehors : ensuite le pied gauche jusqu'à la deuxième position, où l'on se lève sur la pointe les jambes bien étendues sans poser le talon, et l'on fait après deux pas.

PAS D'ANE, terme d'Eperonnier, sorte de mords qu'on donne aux chevaux qui ont la bouche forte. (D.J.)

PAS DUR, terme de fabriquant en gase, c'est la partie du métier du gasier, où répond une des trois marches, et qui sert à foncer, c'est-à-dire à baisser la soie ; on l'appelle pas-dur, parce qu'il est le plus pesant et le plus difficîle à faire mouvoir. Voyez GASE ; l'autre pas s'appelle pas doux.

PAS, (Horloger) c'est en Horlogerie chaque tour, que fait la fusée, ou chaque tour que fait la chaîne ou la corde autour de la fusée ; les fusées ont ordinairement sept pas, ou sept pas et demi. (D.J.)

PAS D'ANE terme d'Horlogerie, c'est un petit ressort oblong qui a une fente qui Ve depuis l'extrémité de sa longueur jusqu'au milieu. Voyez la fig.

Ce ressort est courbé, comme on peut voir dans nos Planches d'Horlogerie : son usage est de presser deux pièces, deux roues, etc. l'une contre l'autre, de façon cependant qu'on puisse les faire tourner l'une sur l'autre d'un mouvement assez doux.

Supposant, par exemple qu'on veuille faire tenir ensemble les deux pièces A, C D E R étant l'arbre de la roue C D qui passe au-travers de l'autre A B, on l'entaille de chaque côté de l'axe, de façon que l'épaisseur I I ne soit pas plus grande que la fente du ressort, et que la distance I E entre le haut de l'entaille et le plan de la roue A B soit moindre que la hauteur R T de la convexité du ressort ; ensuite tournant sa concavité vers la roue A B, on le fera entrer sur l'arbre, c'est-à-dire on fera entrer cette partie I I dans sa fente, et on la poussera jusqu'au milieu de sa longueur : par ce moyen ces deux roues seront pressées l'une contre l'autre par l'élasticité du ressort, de façon qu'elles pourront tourner indépendamment l'une de l'autre avec assez de facilité. Voyez REVEIL, etc.

PAS, (Rubanier, Passementier, Ourdisseur) On entend par ce mot toute levée de chaine opérée par l'enfoncement d'une marche, laquelle levée donne passage à la navette. Il faut expliquer cette opération, relative au passage du patron sur lequel roule presque toute la mécanique de ce métier. Un patron dont toute la largeur est de huit dixaines sur le papier réglé, fait en tout 80 rames, dont on verra le passage à l'article PASSAGE des rames, où l'on expliquera seulement le passage d'une seule, ce qui suffira pour toutes : que ce patron soit de six retours ; et pour se faire une idée du mot pas la plus succinte et la plus claire qu'il est possible, il faut entendre que tous les points noirs de la largeur du patron sont autant de rames qui lèvent sur cette première marche et qui occasionnent la levée d'autant de parties de la chaîne, qui donne par conséquent passage au premier coup de navette ; la seconde marche fera lever de même les rames de la seconde ligne du patron, et ainsi des autres. Observez sur cette seconde marche, et sur toutes les autres, que comme elles se trouvent alternativement seconde eu égard à chaque première, que tous les points qui sont noirs sur chaque première, sont blancs sur chaque seconde, ce qui fait la liaison de la trame et la formation du dessein par les croisées des parties de la chaîne, et ce qui en produit les différents contours. Cette opération des points noirs et blancs doit faire aisément comprendre à tout homme sensé que toutes les rames qui ne lèvent point sur un pas sont censées et effectivement restent en repos : ce repos ne laisse pas d'opérer son effet en dessous de l'ouvrage, qui par conséquent n'a point d'envers, puisque ce qui vient d'être fait en-dessus Ve se faire de même en-dessous. Les croisés dont on vient de parler se nomment parfil ou parfilure (Voyez PARFILURE) ; il faut se souvenir que ce qui vient d'être dit des deux premières lignes du patron, doit s'entendre de deux en deux, de même de toutes les autres qui les suivent jusqu'à la fin du patron.

PAS, terme de Tisserand ; c'est le passage du fil dans la lame. Etre hors du pas, c'est prendre un fil pour un autre ou en échapper un sans le prendre.




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