Synonyme

DOMMAGE, PERTE, (Grammaire, Synonyme) Le premier de ces mots n'est plus en usage que parmi les Théologiens pour désigner la peine que les damnés auront d'être privés de la vue de Dieu ; ce qu'on appelle la peine du dam : et dommage diffère de perte, en ce qu'il désigne une privation qui n'est pas totale. Exemple. La perte de la moitié de mon revenu me causerait un dommage considérable. (O)

DAM ou DAMM, (Géographie moderne) ville des Pays-bas au comté de Flandres. Elle appartient à la maison d'Autriche. Long. 20. 50. lat. 51. 14.

DECOMBRES, RUINES, (Grammaire, Synonyme) ces trois mots signifient en général les restes dispersés d'une chose détruite, avec cette différence que les deux derniers ne s'appliquent qu'aux édifices, et que le troisième suppose même que l'édifice ou les édifices détruits soient considérables. On dit les debris d'un vaisseau, les décombres d'un bâtiment, les ruines d'un palais ou d'une ville. Décombres ne se dit jamais qu'au propre ; debris et ruine se disent souvent au figuré ; mais ruine, en ce cas, s'emploie plus souvent au singulier qu'au plurier ; ainsi on dit les debris d'une fortune brillante, la ruine d'un particulier, de l'état, de la religion, du commerce : on dit aussi quelquefois, en parlant de la vieillesse d'une femme qui a été belle, que son visage offre encore des belles ruines. (O)

RUINE, (Synonyme, Grammaire) Ces deux mots diffèrent en ce que le premier prépare le second, qui en est ordinairement l'effet. Exemple. La décadence de l'empire romain depuis Théodose, annonçait sa ruine totale. On dit aussi des Arts qu'ils tombent en décadence, et d'une maison qu'elle tombe en ruine. (O)
MORT, TREPAS, (Grammaire, Synonyme) M. l'abbé Girard remarque, avec raison, que décès est du style du palais, trépas du style poétique, et mort du style ordinaire : nous ajouterons 1°. que mort s'emploie au style simple et au style figuré, et que décès et trépas ne s'emploient qu'au style simple ; 2°. que trépas qui est noble dans le style poétique, a fait trépassé, qui ne s'emploie point dans le style noble. Ce n'est pas la seule bizarrerie de notre langue. (O)

DECES, s. m. (Jurisprudence) se prouve par les registres mortuaires des paroisses, monastères, hôpitaux, et autres lieux où celui dont il s'agit est décédé ; ou en cas de perte des registres mortuaires, par des actes équipollents. Ordonn. de 1667, tit. xx. art. 7. et suiv.