v. act. (Grammaire) en général c'est couper les poils superflus.

TONDRE, (terme de Chapelier) c'est à l'égard des chapeaux de Caudebec, et de ceux qui sont fabriqués de pure laine, les faire passer par-dessus la flamme d'un feu clair, ordinairement fait de paille ou de menu bois, pour en ôter les plus longs poils, ce qu'on appelle vulgairement flamber le chapeau ; et pour ce qui est des autres chapeaux, comme castors, demi-castors et vigognes, c'est les frotter par-dessus avec une pierre-ponce, pour user le poil qui excède trop ; c'est ce qui se nomme ordinairement poncer le chapeau. (D.J.)

TONDRE, TONDU, (Jardinage) plusieurs parties d'un jardin sont sujettes à la tonture, soit aux ciseaux, soit au croissant. Les parterres ne seront tondus que la seconde année pour laisser prendre terre au buis et le fortifier. Il les faut ensuite tondre aux ciseaux au-moins une fois l'an dans le mois de Mai. Les beaux parterres le sont deux fois l'année après les deux seves.

Les ifs, les arbrisseaux de fleurs et les palissades basses se tondent aux ciseaux, ainsi que les boules d'ormes, au-moins une fois par an entre les deux seves.

Les autres grandes palissades de charmille et d'érable, se tondent au croissant au-moins une fois l'an, comme en Juillet ; on les tond dans les beaux jardins en Juin et au commencement de Septembre après la pousse de chaque seve, pour les mieux entretenir dans la belle forme qu'on leur a donnée.

TONDRE, Ve act. (Lainage) ce mot en manufacture de lainage, signifie couper avec de grands ciseaux que l'on appelle forces, le poil superflu et trop long qui se trouve sur la superficie des draps et autres étoffes de laines pour les rendre plus rases et plus unies. On tond plus ou moins de fois les étoffes suivant leur finesse et qualité. Savary. (D.J.)