v. act. (Grammaire) c'est faire un mélange, voyez l'article MELANGE. Méler au jeu, c'est battre les cartes, afin qu'elles ne se retrouvent pas dans l'ordre où elles étaient. Méler du vin, c'est le frelater. Méler une serrure, c'est en embarrasser les ressorts ; se méler, se dit aussi de certains fruits, lorsque la maturité les colore ; il ne faut pas se méler ordinairement d'une affaire étrangère, on s'expose à faire dire de soi, de quoi se méle-t-il ? Dieu a si sagement mélé la peine au plaisir, que l'homme ignore si la vie est un bien ou un mal. Il se méle d'un méchant métier.

MELER UN CHEVAL, (Maréchalerie) en terme de manège, c'est, à l'égard du cavalier, le mener de façon qu'il ne sache ce qu'on lui demande. Un cheval de tirage est mélé, lorsqu'il embarrasse ses jambes dans les traits qui s'attachent à la voiture.