adj. (Grammaire) terme relatif à la dimension d'un corps ; c'est le correlatif de large. Si cette dimension considérée dans un objet, relativement à ce qu'elle est dans un autre que nous prenons pour mesure, ne nous parait pas assez grande, nous disons qu'il est étroit. Quelquefois c'est l'usage que nous-mêmes faisons de la chose, qui nous la fait dire large ou étroite : nous sommes alors un des termes de la comparaison. Large est le correlatif d'étroit. Les termes large et étroit ne présentant rien d'absolu, non plus qu'une infinité de termes semblables, ce qui est large pour l'un, est étroit pour l'autre ; et réciproquement. Etrait s'emploie au moral et au physique, l'on dit un canal étroit et un esprit étroit.

ETROIT, adj. (Jurisprudence) en cette matière signifie ce qui se prend à la lettre et en toute rigueur, comme droit étroit. Voyez ci-devant DROIT ETROIT.

On dit aussi qu'un juge a fait d'étroites inhibitions, pour dire des défenses sévères.

Etrait conseil, ou conseil étroit, voyez au mot CONSEIL ETROIT. (A)

ETROIT de boyau, (Manège et Maréchalerie) expression assez impropre, par laquelle on a prétendu désigner un cheval qui manque de corps, et dont le ventre s'élève du côté du train de derrière, à-peu-près comme celui des lévriers. L'animal qui peche ainsi dans sa conformation, était anciennement appelé estrac, esclame.

Ce défaut est directement opposé à celui des chevaux auxquels nous reprochons d'avoir un ventre de vache. (e)