v. act. et n. (Grammaire) c'est articuler distinctement avec la voix et ses organes tous les sons de la langue. Il y a peu de gens qui prononcent bien. Il n'y a de bonne prononciation que dans la capitale. Les provinciaux se reconnaissent presque tous à quelque accent vicieux. Voyez les articles PRONONCIATION. Ce verbe a encore d'autres acceptions. On dit, il faut que le prêtre prononce les paroles sacramentales. Il y a en toute langue des mots qu'on écrit d'une façon, et qu'on prononce d'une autre. Il a prononcé, il n'y a plus à en revenir. L'Eglise a prononcé. La sorbonne a prononcé. Le président a prononcé cette sentence. Je n'ose prononcer sur une affaire aussi délicate. Ce discours a été prononcé devant le roi, etc.

PRONONCER, (Peinture) ce terme, en peinture, se dit des parties du corps rendues très-sensibles. Ainsi prononcer une main, un bras, un pied, ou toute autre partie dans un tableau, c'est la bien marquer, la bien spécifier, la faire connaître clairement : comme prononcer une parole, c'est l'articuler et la faire entendre distinctement, on dit dans les ouvrages de peinture et de sculpture, que les contours sont bien prononcés lorsque les membres des figures sont dessinés avec science et avec art pour représenter un beau naturel. (D.J.)