adj. (Jurisprudence) est un enfant né depuis le décès de son père ; on l'appelle posthume, parce qu'il est venu post humatum patrem.

Les posthumes sont réputés déjà nés, toutes les fois qu'il est question de leur avantage, et notamment dans les successions.

Suivant l'ancien droit romain, il fallait les instituer ou deshériter nommément ; mais par le droit du code, un posthume ne peut être deshérité, parce qu'il ne peut pas avoir démérité.

Quand il est prétérit dans le testament de son père, il n'est pas réduit à demander sa légitime, mais à demander sa part entière, sans avoir égard au testament, lequel en ce cas est cassé.

La prétérition du posthume rompt le testament, quand même ce posthume mourrait aussi-tôt, et quand même ce serait entre les mains de la sage-femme.

Quand il est prétérit par sa mère, laquelle a été prévenue de la mort sans avoir eu le temps de changer son testament, il est tenu pour institué si ce sont les autres enfants qui sont nommés héritiers ; mais si ce sont des étrangers, le testament est rompu. Voyez au code le titre de posthumis haeredibus, instit. vel exhaeredandis vel praeteritis, et aux instit. le tit. de exhaeredatione liberorum.

POSTHUME, se dit aussi figurément des livres d'un auteur, qu'on ne met en lumière qu'après sa mort.