S. m. (Jurisprudence) est celui qui est préposé pour régir et administrer les revenus de quelque église, communauté ou particulier.

Les hôpitaux et communautés ont des oeconomes, qui ont soin d'en faire la dépense, et particulièrement celle de bouche.

Les oeconomes sequestres du clergé sont ceux qui font la régie du temporel des évêchés et abbayes pendant la vacance.

Le roi avait créé en 1691 des oeconomes sequestres en titre d'office dans chaque diocese pour avoir l'administration des bénéfices, dont les fruits seraient sequestrés par sentence ou arrêt ; mais par l'édit du mois de Décembre 1714, ces offices ont été supprimés, et les fonctions d'oeconomes sequestres sont remplies par des personnes préposées par le conseil. Voyez ci-devant OECONOMATS.

OECONOME SPIRITUEL était autrefois un ecclésiastique qui avait le gouvernement d'une église pendant la vacance ; ces sortes d'oeconomes furent établis lors des différends de la cour de France avec celle de Rome, on créa dans chaque diocese des oeconomes en titre d'office, lesquels non contens de régir le temporel, entreprirent aussi de nommer des vicaires, conférer les bénéfices, donner des dimissoires, et faire généralement toutes les fonctions qui appartiennent aux légitimes titulaires ; mais la paix étant faite entre les deux puissances, tous ces oeconomes, appelés vulgairement oeconomes spirituels, furent révoqués par l'édit de Melun en 1580. Voyez les définitions canoniques au mot Oeconomes. (A)