Economie animale

ÉE, part. Voyez ACCOUCHEMENT.

S. m. dans l'oeconomie animale, action par laquelle la matrice se décharge au bout d'un certain temps du fruit de la conception. Voyez MATRICE et CONCEPTION.

Il s'agit de trouver une cause qui au bout de neuf mois nous délivre de la prison où la nature nous a fait naître : mais malheureusement en Physiologie, comme dans toute autre science, lorsqu'il s'agit des causes premières, l'imagination a toujours beaucoup plus de part dans leur recherche que la vérité ; delà cette diversité si grande dans l'explication de toutes les actions principales des corps animés. C'est ainsi que les uns ont prétendu que c'était le défaut d'aliments qui faisait que le foetus cherchait à sortir : d'autres, que l'enfant se détachait de la matrice par la même raison que le fruit se détache de l'arbre ; ceux-ci ont avancé que l'acreté des eaux renfermées dans l'amnios obligeait l'enfant à se mouvoir et à chercher la sortie ; et ceux-là ont pensé que l'urine et les excréments formaient une certaine masse, que leur acreté qui incommodait le foetus, de concert avec cette pesanteur, le contraignait à se mouvoir ; que par ses mouvements la tête se tournait du côté de la matrice, et que le visage regardait ordinairement le coccyx ; que dans cette situation les intestins et la vessie picotés par l'urine et par les excréments, causaient encore plus d'inquiétude au foetus dans le bassin ; que cette action de la mère augmentait le tenesme, et par conséquent les efforts ; et que le concours de ces causes ouvrait la matrice, etc.

S. f. Voyez ACCROISSEMENT.
Voyez ACCROISSEMENT.
S. f. (Economie animale) est une fonction du nombre de celles que les scolastiques appellent naturelles, dont l'effet le plus sensible est le changement des aliments en chyle et en gros excréments ; changement opéré dans l'estomac et dans les intestins par le concours nécessaire des humeurs digestives, et le plus souvent par celui d'une boisson non-alimenteuse, ou de la partie non-alimenteuse d'une boisson nourrissante.

Je ne regarde le changement des aliments en chyle et en gros excréments, que comme l'effet le plus sensible de la digestion, et non pas comme l'effet unique de cette fonction selon l'opinion la plus commune ; parce qu'une observation ingénieuse et éclairée a démontré depuis peu que la digestion considérée simplement comme action organique, et sans égard à la chylification, avait une influence générale et essentielle sur toute l'oeconomie animale, dont elle réveillait périodiquement le jeu. Voyez OECONOMIE ANIMALE.