S. f. (Economie rustique) lieu où l'on héberge les bestiaux ; on donne cependant plus communément le nom d'étable aux lieux où l'on héberge les gros bestiaux, réservant celui de bergerie pour celui où l'on héberge les bêtes à laine, les boucs et les chèvres. Les bergeries se bâtissent assez légèrement ; leur exposition est la meilleure au midi ; les uns les font sans planchers, d'autres avec des planchers qui servent de greniers aux fourrages ; les bestiaux sont plus chaudement dans celles-ci, surtout si l'on a l'attention de faire les planchers bas ; il faut que leur aire soit unie et sans pierres ; qu'elle aille en pente du fond vers la porte, afin que l'urine descende d'elle-même ; qu'elle ne cause point de mal aux pieds des brebis, et que leur laine n'en soit pas gâtée : on n'y donnera du jour que par une petite fenêtre de deux pieds en carré. Quand on a des brebis dont la laine est fine et précieuse, on fait l'aire de la bergerie de planche, et on y pratique des trous pour servir d'écoulement aux eaux. Il faut avoir deux bergeries, ou en couper une en deux, afin de séparer les agneaux de leur mère, et mettre aussi les béliers à part.