Economie rustique

S. m. (Economie rustique) c'est ainsi qu'on appelle le chapon qui n'a été châtré qu'à demi.
S. m. (Economie rustique) on donne ce nom à ce tissu filamenteux dans lequel le vers à soie s'enveloppe, et dont on obtient en le dévidant par une opération qu'on appelle le tirage, cette substance animale appelée soie, que nous employons à tant d'ouvrages précieux. Voyez SOIE et VER-à-SOIE. On distingue des cocons bons, des mauvais cocons ; des cocons fins, des doubles, des satinés ou veloutés, des ronds, des pointus. Voyez SOIE, TIRAGE DE SOIE.
S. m. (Economie rustique) endroit où l'on tient des pigeons ; c'est un pavillon rond ou carré garni de boulins. Il faut le placer au milieu ou dans un angle de la basse-cour ; le plancher et le plafond doivent en être bien joints, pour en écarter les rats et autres animaux ; il faut qu'il soit blanc en-devant, parce que les pigeons aiment cette couleur ; que la fenêtre soit à coulisse, pour l'ouvrir et la fermer d'em-bas soir et matin, par le moyen d'une corde et d'une poulie, et qu'elle soit tournée au midi ; les boulins seront ou des pots ou des séparations faites de tuf ou de torchis ; on les fera grands ; le dernier rang d'em-bas sera à quatre pieds de terre ou environ ; le dernier d'en-haut à trois pieds du faite ; on pratiquera au-bas de chaque boulin une avance sur laquelle le pigeon puisse se reposer.

S. f. (Economie rustique) espèce de boisson qu'on fait à la campagne avec de l'eau et des cormes pour les domestiques ; elle est piquante ; le froid en la gelant, et la chaleur en la faisant fermenter, la gâtent : il faut la consommer en hiver. Les cormes ressemblent à de petites poires ou neffles pâles ou rousses ; elles ne mûrissent point sur l'arbre. On les abat en automne, on les étend sur de la paille ; alors elles deviennent grises, brunes, molles, douces, et assez agréables au gout. On élève le cormier de semence d'une façon singulière : quand on ne le greffe ni sur sauvageon de son espèce, ni sur poirier, ni sur coignassier ou épine, on prend un bout de corde à puits d'écorce de tilleul, on la laisse un peu pourrir ; on a des cormes bien mûres, on en frotte rudement cette corde, la chair s'en va, la graine s'insinue dans la corde ; on fait en terre un rayon profond d'un demi-pié, et l'on y couche la corde, après l'avoir fait passer par quelques-unes des préparations propres à hâter la végétation. Ce travail se fait sur la fin de l'automne. Pour faire le cormé, prenez des cormes qui ne soient point encore mûres, jaunâtres et assez fermes ; emplissez-en un tonneau plus d'à-demi, achevez avec de l'eau, laissez la bonde ouverte, la fermentation donnera à la liqueur un acide assez agréable, et cette liqueur sera bientôt prête à être bue.
S. m. (Economie rustique) c'est le nouveau sarment qui croit sur le cep de la vigne, depuis qu'elle est taillée.