S. m. (Economie rustique) petit du coq et de la poule-d'Inde. Voyez COQ-D'INDE. La poule-d'Inde peut couver depuis quinze œufs jusqu'à dix-huit. Les dindons éclosent au bout d'un mois de couvée. Il n'est guère d'animaux de basse-cour plus difficiles à élever. Le froid leur est mortel. Il ne les faut laisser sortir de l'endroit chaud où on les éleve, que quand il fait soleil, et les faire rentrer aussi-tôt que le temps devient pluvieux. On leur donne à manger et à boire au moins quatre fois par jour. On les nourrit dans le commencement de blancs-d'œufs durs hachés menu : on y ajoute quelquefois de la mie de pain-blanc. Au bout de la huitaine on substitue à la mie de pain, la feuille d'ortie qu'on hache avec les œufs-durs : au bout de huit autres jours on supprime les œufs, et on leur donne la feuille d'ortie hachée, avec du son, du lait caillé, de la farine d'orge, du blé noir moulu gros, etc. leur jetant de temps en temps un peu de millet et d'orge bouillis. Quand ils sont malades on leur donne un peu de vin. Lorsqu'ils sont forts, on les abandonne au dindonnier.
S. m. (Economie rustique) valet chargé de mener paitre les dindons et les dindes. On ne mène ces volailles aux champs, que quelque temps après le soleil levé. On les remene dans la basse-cour sur les dix heures, où elles restent jusqu'à midi qu'elles retournent aux pâturages pour jusqu'au soir.
S. m. pl. (Jurisprudence) on appelait anciennement lettres ou mandement de debitis, des lettres à-peu-près semblables à celles que nous appelons aujourd'hui lettres de committimus. C'était un mandement général, qui était fait au premier huissier ou sergent sur ce requis, de faire payer à l'impétrant toutes les sommes qui lui étaient dû.s par ses débiteurs ; et c'est de-là que ces lettres étaient appelées lettres de debitis. On obtenait ordinairement ces sortes de lettres, quand on voulait agir en vertu de quelque titre qui n'avait pas son exécution parée, tel qu'un acte passé devant un notaire ou greffier autre que de cour-laye, comme il est dit en l'art. 360, de la coutume d'Orléans. Au commencement on avait le choix d'obtenir les debitis en chancellerie ou du juge royal ; et l'archevêque de Reims en qualité de premier pair de France, fut maintenu par arrêt du 6 Avril 1418, dans le droit de faire expédier des debitis généraux d'autorité royale ; mais en 1540 il fut jugé que le roi aurait seul pouvoir d'accorder des lettres de debitis. Lire la suite...