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Catégorie : Commerce & Finance
(Commerce et Finance) portion de la dividende, ou répartition d'une action. Voyez ACTION et DIVIDENDE.

Ce terme inconnu en France en ce sens jusqu'au règne de Louis XV. commença à s'y introduire dans les finances, lorsque pour accréditer et soutenir les fermiers généraux des revenus du Roi, on créa des actions des fermes.

Les actions de la compagnie des Indes ayant succédé à celles-ci, l'usage des coupons fut rétabli dans le commerce des actions.

Chaque dividende ou répartition d'action est divisée en deux coupons, et chaque billet ou police d'actions contient six coupons, ou trois années de dividende.

Ces coupons ont été inventés pour faciliter le payement des dividendes, et épargner à l'actionnaire le soin de faire dresser des quittances à chaque demi-année.

On les appelle coupons, parce qu'en les coupant, et retranchant de la police un billet d'action à chaque division de six mois, ils deviennent des quittances en forme, qui suffisent au caissier de la compagnie pour sa décharge, et à l'actionnaire pour recevoir sa demi-répartition, sans même avoir besoin de la signer.

Chaque coupon d'action a une empreinte du sceau de la compagnie, en sorte qu'une police d'actions pour trois années, a sept sceaux ; la dernière division, qui est proprement l'action, ayant aussi le sien. Tous les trois ans les billets d'action se renouvellent : en voici un modèle, tel qu'on les délivre à la compagnie des Indes. Les croix qu'on a mises dans chaque division, tiennent lieu du sceau de la compagnie.

Les billets des nouvelles loteries royales ont aussi leurs coupons, sur lesquels on Ve à chaque tirage se faire payer au trésor royal de la rente du billet, ou de son lot. Voyez dict. du Comm. (G)

* COUPON, (Commerce) espèce de toîle d'ortie qui se fait à la Chine, d'une plante appelée co, qui ne se trouve guère que dans la province de Fokien. C'est une espèce de lierre, dont la tige donne un chanvre qui sert à la fabrique du coupon. On la fait rouir, on la tille ; on laisse la première peau, qui n'est bonne à rien ; on garde la seconde, qu'on divise à la main, et dont, sans la battre ni filer, on fait une toîle très-fine et tres-fraiche. N'aurions-nous point dans nos contrées de plantes qu'on put dépouiller d'une première peau, sous laquelle il y en eut une autre propre à l'ourdissage ? Cette recherche ne serait pas indigne d'un Botaniste.

COUPONS, (Manufact. d'Etoffes) petites pièces de toile, de serge, etc. qui n'ont pas plus de cinq aulnes de long. Il est défendu par les règlements d'attacher aux ouvrages, soit étoffes, soit toiles, des coupons pour en complete r l'aulnage prescrit.

COUPON, terme de Rivière, dix-huitième partie d'un train de bois flotté. Chaque coupon doit avoir douze pieds de long, ce qui donne trente-six taises pour la longueur entière du train. La largeur du train est de quatre longueurs de buches. Le train rend communément vingt-cinq cordes de bois à Paris ; il en rendrait bien davantage, sans le déchet qui se fait en chemin.

COUPURE, s. f. (Chirurgie) blessure légère faite avec un instrument tranchant, tel qu'un rasoir, un couteau, une serpe, une hache. La coupure peut être légère ou considérable. Une coupure légère qui n'a point offensé de grosses artères, de nerfs, ni de parties tendineuses, se guérit d'elle-même, en écartant l'air, le froid, le frottement, en employant quelque baume vulnéraire, naturel ou artificiel ; en rejoignant le bord des lèvres séparées, et en les contenant dans leur réunion par un bandage. Si la coupure est considérable, alors elle prend le nom de blessure ou plaie, et demande le secours de l'art dans le traitement, Voyez PLAIE. Cet art, pour le dire en deux mots, consiste à suivre la route que tient la nature dans la guérison des plaies, écarter ce qui peut être nuisible, et suppléer à ce qui manque. Au reste il ne faut pas confondre la coupure avec l'incision : la coupure est bien une incision d'une partie molle, mais faite sans dessein et sans utilité ; l'incision au contraire est une coupure faite exprès par une main chirurgicale avec un instrument tranchant, pour tendre à la guérison du malade, ou pour l'accélérer. Voyez INCISION. Par M(D.J.)

COUPURES, en termes de Fortification ou de la guerre des siéges, sont dant les ouvrages attaqués, des séparations qu'on y pratique pour en disputer le terrain pied à pied à l'ennemi. Les coupures ne sont ordinairement composées que d'un fossé et d'un parapet. (Q)




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