S. m. (Histoire moderne, Jurisprudence) est un titre commun à plusieurs sortes de personnes.

Le chef des universités est qualifié de recteur ; il a le pouvoir d'ordonner ce qu'il estime convenable pour le progrès des études, et pour la police des collèges, et de tous ceux qui sont au nombre des suppôts de l'université. Sa fonction ne dure qu'un an, mais quelquefois il est continué. Dans l'université de Paris, il préside au tribunal de l'université établi par le roi, en 1600. Il a pour conseillers les doyens des quatre facultés, et les procureurs des quatre nations qui composent la faculté des arts. Le procureur syndic y assiste comme partie publique avec le greffier et le receveur. Ce tribunal se tient chez le recteur le premier samedi du mois, et toutes les fois qu'il y a des contestations à juger entre les suppôts de l'université. L'appel des sentences de ce tribunal se relève au parlement. Voyez COLLEGE, FACULTE, UNIVERSITE.

Dans quelques académies celui qui préside est aussi qualifié de recteur : par exemple, dans l'académie royale de peinture et sculpture, la dignité de recteur est réunie dans quatre recteurs, qui l'exercent chacun par quartier, avec le conseil des trois autres. Voyez ACADEMIE.

En quelques provinces, comme en Bretagne, on appelle recteurs ceux que l'on appelle communément ailleurs curés, et l'on y donne aux vicaires le titre de curés. (A)

RECTEUR, (Histoire de Venise) titre qui est commun au podestat, au capitaine des armées des Vénitiens ; il signifie celui qui gouverne les villes de l'état.

RECTEUR, (Esprit) Voyez EAUX DISTILLEES, ODORANT (Principe), MERCURE (Principe), ODORE (Chimie)mie).