Gouvernement politique
- Détails
- Écrit par Louis de Jaucourt (D.J.)
- Catégorie parente: Morale
- Catégorie : Gouvernement politique
Ces sortes d'innovations sont toujours des difformités dans l'ordre politique. Des lais, des coutumes bien affermies, et conformes au génie d'une nation, sont à leur place dans l'enchainement des choses. Tout est si bien lié, qu'une nouveauté qui a des avantages et des désavantages, et qu'on substitue sans une mûre considération aux abus courants, ne tiendra jamais à la tissure d'une partie usée, parce qu'elle n'est point assortie à la pièce.
- Affichages : 2280
- Détails
- Écrit par Louis de Jaucourt (D.J.)
- Catégorie parente: Morale
- Catégorie : Gouvernement politique
La monarchie est cet état dans lequel la souveraine puissance, et tous les droits qui lui sont essentiels, réside indivisément dans un seul homme appelé roi, monarque, ou empereur.
Etablissons, d'après M. de Montesquieu, le principe de ce gouvernement, son soutien, et sa dégénération.
La nature de la monarchie consiste en ce que le monarque est la source de tout pouvoir politique et civil, et qu'il régit seul l'état par des lois fondamentales ; car s'il n'y avait dans l'état que la volonté momentanée et capricieuse d'un seul sans lois fondamentales, ce serait un gouvernement despotique, où un seul homme entraîne tout par sa volonté ; mais la monarchie commande par des lois dont le dépôt est entre les mains de corps politiques, qui annoncent les lois lorsqu'elles sont faites, et les rappellent lorsqu'on les oublie.
- Affichages : 5061
- Détails
- Écrit par Louis de Jaucourt (D.J.)
- Catégorie parente: Morale
- Catégorie : Gouvernement politique
Comme partie d'un état, toute monarchie où il n'y a point de noblesse est une pure tyrannie : la noblesse entre en quelque façon dans l'essence de la monarchie, dont la maxime fondamentale est, point de noblesse, point de monarque ; mais on a un despote comme en Turquie.
- Affichages : 3582
- Détails
- Écrit par Louis de Jaucourt (D.J.)
- Catégorie parente: Morale
- Catégorie : Gouvernement politique
Le temps, dit Bacon, est le grand innovateur ; mais si le temps par sa course empire toutes choses, et que la prudence et l'industrie n'apportent pas des remèdes, quelle fin le mal aura-t-il ? Cependant ce qui est établi par coutume sans être trop bon, peut quelquefois convenir, parce que le temps et les choses qui ont marché longtemps ensemble, ont contracté pour ainsi dire une alliance, au lieu que les nouveautés, quoique bonnes et utiles, ne quadrent pas si bien ensemble : elles ressemblent aux étrangers qui sont plus admirés et moins aimés. D'un autre côté, puisque le temps lui-même marche toujours, son instabilité fait qu'une coutume fixe est aussi propre à troubler qu'une nouveauté. Que faire donc ? admettre des choses nouvelles et qui sont convenables, peu à-peu et pour ainsi dire insensiblement : sans cela tout ce qui est nouveau peut surprendre et bouleverser. Celui qui gagne au changement remercie la fortune et le temps ; mais celui qui perd, s'en prend à l'auteur de la nouveauté. Il est bon de ne pas faire de nouvelles expériences pour raccommoder un état, sans une extrême nécessité et un avantage visible. Enfin il faut prendre garde que ce soit le désir éclairé de réformer qui attire le changement, et non pas le désir frivole du changement qui attire la réforme.
- Affichages : 2301
- Détails
- Écrit par Louis de Jaucourt (D.J.)
- Catégorie parente: Morale
- Catégorie : Gouvernement politique
- Affichages : 2477
Page 1 sur 2