S. f. (Commerce et Politique) ce mot qui vient de forum, place publique, a été dans son origine synonyme de celui de marché, et l'est encore à certains égards : l'un et l'autre signifient un concours de marchands et d'acheteurs, dans des lieux et des temps marqués ; mais le mot de foire parait présenter l'idée d'un concours plus nombreux, plus solennel, et par conséquent plus rare. Cette différence qui frappe au premier coup-d'oeil, parait être celle qui détermine ordinairement dans l'usage l'application de ces deux mots ; mais elle provient elle-même d'une autre différence plus cachée, et pour ainsi dire plus radicale entre ces deux choses. Nous allons la développer.
(Arts, Commerce et Politique) Les maitrises et receptions sont censées établies pour constater la capacité requise dans ceux qui exercent le négoce et les arts, et encore plus pour entretenir parmi eux l'émulation, l'ordre et l'équité ; mais au vrai, ce ne sont que des raffinements de monopole vraiment nuisibles à l'intérêt national, et qui n'ont du reste aucun rapport nécessaire avec les sages dispositions qui doivent diriger le commerce d'un grand peuple. Nous montrerons même que rien ne contribue davantage à fomenter l'ignorance, la mauvaise foi, la paresse dans les différentes professions.
S. m. (Jurisprudence) se dit des religieux ou autres personnes enfermées dans une cloture très-étroite, dans une cellule, dans un hermitage, éloigné du commerce et même du voisinage du reste des hommes.
Ce mot se dit principalement de ceux qui s'enferment ainsi par dévotion pour faire pénitence ; il se dit aussi quelquefois des femmes qui vivent mal, que leurs maris font reclure dans un couvent pour y garder une prison perpétuelle. Voyez ADULTERE, etc. Lire la suite...