verbe ou s. m. (Médecine, Diète) se dit de l'action de prendre des aliments solides pour se nourrir : cette action se fait par l'intrusion dans la bouche, suivie de la mastication, de la déglutition et de la digestion.

On ne peut pas dire que ce soit manger, que de prendre par la bouche et d'avaler même des matières qui ne sont pas susceptibles d'être digérées : ainsi ce n'est qu'improprement qu'on peut dire de quelqu'un, qu'il mange de la terre, de la craie, des pierres, du charbon, etc. parce que ces différentes matières ne peuvent être prises comme aliment : il n'y a que celles qui sont alibiles, qui soient la matière du manger, comme les fluides convenables sont celle du boire : quoiqu'on dise aussi très-improprement que l'on bait du sang, de l'urine, etc. c'est, dans l'un et l'autre cas, pour exprimer que l'on prend ces différentes choses par la bouche, et que l'on les avale par le même mécanisme qui sert à manger et à boire. Voyez ALIMENT, NOURRITURE, MASTICATION, DEGLUTITION, DIGESTION.

Le manger et le boire sont une des six choses qu'on appele, dans les écoles, non-naturelles. Voyez NON-NATURELLES, choses, HYGIENE, REGIME.

MANGER. (Marine) Ce terme n'est en usage qu'au passif. On dit être mangé par la mer, pour dire que la mer étant extrêmement agitée entre par les hauts du vaisseaux, sans qu'on puisse s'en garantir.

Manger du sable : avoir mangé du sable. Cela se dit du timonnier qui, étant au gouvernail, a secoué le sable de l'horloge pour le faire passer plus promptement, ou qui a tourné le sablier trop-tôt et avant que tout le sable soit passé.