Jeu

(Jeu du) ce jeu qui ne laisse pas d'avoir ses difficultés, est ainsi nommé de rome et de stecq, deux termes usités dans le jeu. Voyez ROME et STECQ.

Les cartes avec lesquelles on joue ce jeu sont au nombre de trente - six, c'est-à-dire, depuis les trois jusqu'au six. On y peut jouer deux, quatre ou six personnes. On voit qui sera ensemble ; et si l'on est six, le joueur du milieu prend les cartes et les donne à couper à celui du milieu de l'autre côté pour voir à qui fera. Celui qui tire peut faire, ou ordonner à l'autre, selon qu'on est convenu. Il y en a qui prétendent que c'est un avantage de faire à six. Si l'on ne joue que quatre, celui qui coupe la plus belle carte donne. Il y a pour lors beaucoup d'avantage pour celui qui joue le premier ; ce qui arrive en ce cas, puisque celui qui est à la droite de celui qui mêle est son compagnon avec lequel il communique le jeu.

v. act. (terme de Jeu d'échecs) c'est approcher le roc, ou, comme nous disons aujourd'hui, la tour auprès du roi, et passer le roi par-derrière, pour le placer à l'autre case joignante. On ne roque qu'une fois ; mais pour roquer, il faut n'avoir point remué le roi, ni la tour, et ne point passer ou se mettre en échec. (D.J.)
S. m. terme d'hombre, de quadrille, de médiateur, de tri. Il se dit lorsqu'on fait jouer sans écarter. Voyez ces jeux à leurs articles.
S. m. (Jeu scénique des Grecs et des Romains) c'est ainsi qu'on nommait chez les Grecs un danseur de corde, de , une corde, et , je marche. Voyez DANSEUR DE CORDE.

Les schoenobates après avoir amusé les théâtres de la Grèce, trouvèrent chez les Romains un nouvel accueil pour leur art. Ils commencèrent à paraitre à Rome l'an 390 de sa fondation, sous le consulat de Sulpitius Poetus et de Licinius Stolon, qui les introduisirent aux jeux scéniques, qu'on fit d'abord dans l'île du Tibre, et que Messala conjointement avec Cassius, portèrent ensuite sur le théâtre ; mais quand Rome fut parvenue à la recherche de tous les plaisirs propres à charmer l'oisiveté, celui des schoenobates, qu'on nomma funambules, l'emporta sur tout autre gout. Ce spectacle devint une si forte passion pour le peuple, qu'il ne prêtait plus l'oreille aux meilleures pièces qu'on lui donnait ; Térence même l'éprouva ; quand on joua son Hécyre, un nouveau funambule qui parut sur le théâtre, attira tellement les yeux du peuple entier, qu'il cessa d'écouter la pièce admirable du rival de Ménandre : ita populus studio spectaculi cupidus in funambule animam occupaverat.

S. m. (Jeu des Romains) jeu de jetons auquel s'amusaient les soldats, et que plusieurs savants ont pris mal-à-propos pour le jeu des échecs. (D.J.)