S. f. pl. (Usages) derniers devoirs ou services, obsequia, qu'on rend à un mort : on trouvera, sous le mot FUNERAILLES, la pratique de cette cérémonie chez plusieurs peuples du monde. " Je ne crois pas, dit Lucien, après en avoir fait la peinture, que les monuments, les colonnes, les pyramides, les inscriptions, et les oraisons funèbres à la mémoire des défunts, puissent leur servir là-bas d'attestations valables de vie et de mœurs ". La pompe des obseques regarde la coutume ou la consolation des vivants, et jamais le besoin des morts. Criton demandait à Socrate comment il voulait être enterré. Comme vous voudrez, répondit-il, ou comme vous pourrez, rien ne m'est plus indifférent. La religion chrétienne a eu raison de réprimer en plusieurs lieux la dépense des obseques ; car, comme le remarque l'auteur de l'Esprit des lais, qu'y a-t-il de plus naturel que d'ôter la différence des fortunes dans une chose et dans les moments qui égalisent toutes les fortunes. (D.J.)
S. f. (Histoire des Usages) signe extérieur de civilité, d'amitié, d'égards, de déférence, de respect. Les Européens se saluent par des gestes, des révérences, des coups de chapeaux ; les Turcs se baissent, et portent la main à leur turban : mais les Ethiopiens ou Abyssins ont une manière singulière de saluer ; ils se prennent la main droite les uns aux autres, et se la portent mutuellement à la bouche ; ils prennent aussi l'écharpe de celui qu'ils saluent, et ils se l'attachent autour du corps, de sorte que ceux qu'on salue demeurent presque nuds, car la plupart ne porte que cette écharpe avec un caleçon de coton. (D.J.)
S. m. (Histoire ecclésiastique et Jurisprudence) est celui qui est adjoint à un prélat, ou autre bénéficier ou officier ecclésiastique, pour lui aider à faire ses fonctions.
Les coadjuteurs sont ordinairement désignés successeurs de ceux auxquels on les adjoint.
Le P. Thomassin en sa discipline de l'Eglise, part. II. liv. II. ch. xxij. et xxiij. dit que les coadjutoreries étaient en usage dès les premiers siècles de l'Eglise. On trouve en effet que dès l'an 55 S. Lin fut fait coadjuteur de S. Pierre, et qu'en 95 Evariste le fut du pape Anaclet. Cependant le P. Thomassin ajoute que les coadjutoreries sont odieuses, en ce que c'est une manière indirecte pour transmettre les bénéfices comme par voie de succession. Lire la suite...