S. f. pl. (Usages) derniers devoirs ou services, obsequia, qu'on rend à un mort : on trouvera, sous le mot FUNERAILLES, la pratique de cette cérémonie chez plusieurs peuples du monde. " Je ne crois pas, dit Lucien, après en avoir fait la peinture, que les monuments, les colonnes, les pyramides, les inscriptions, et les oraisons funèbres à la mémoire des défunts, puissent leur servir là-bas d'attestations valables de vie et de mœurs ". La pompe des obseques regarde la coutume ou la consolation des vivants, et jamais le besoin des morts. Criton demandait à Socrate comment il voulait être enterré. Comme vous voudrez, répondit-il, ou comme vous pourrez, rien ne m'est plus indifférent. La religion chrétienne a eu raison de réprimer en plusieurs lieux la dépense des obseques ; car, comme le remarque l'auteur de l'Esprit des lais, qu'y a-t-il de plus naturel que d'ôter la différence des fortunes dans une chose et dans les moments qui égalisent toutes les fortunes. (D.J.)
S. f. (Histoire des Usages) signe extérieur de civilité, d'amitié, d'égards, de déférence, de respect. Les Européens se saluent par des gestes, des révérences, des coups de chapeaux ; les Turcs se baissent, et portent la main à leur turban : mais les Ethiopiens ou Abyssins ont une manière singulière de saluer ; ils se prennent la main droite les uns aux autres, et se la portent mutuellement à la bouche ; ils prennent aussi l'écharpe de celui qu'ils saluent, et ils se l'attachent autour du corps, de sorte que ceux qu'on salue demeurent presque nuds, car la plupart ne porte que cette écharpe avec un caleçon de coton. (D.J.)
S. m. (Jurisprudence) signifie proprement le premier des notaires ou secrétaires d'un prince ou du pape. C'est ainsi qu'on appelait autrefois le premier des notaires des empereurs. Au parlement de Paris, le greffier en chef a conservé le titre de protonotaire, parce qu'il était anciennement le premier des notaires ou secrétaires du roi.
Les protonotaires apostoliques sont des officiers de cour de Rome qui ont un degré de prééminence sur les autres notaires ou secrétaires de la chancellerie romaine ; ils furent établis par le pape Clément I. pour écrire la vie des martyrs. Il y a un collège de douze protonotaires qu'on appelle participans, parce qu'ils participent aux droits des expéditions de la chancellerie ; ils sont mis au rang des prélats, et précèdent même tous les prélats non consacrés. Mais Clément II. régla qu'ils n'auraient rang qu'après les évêques et les abbés : cependant les notaires participans ont rang devant les abbés ; ils assistent aux grandes cérémonies, et ont rang et séance en la chapelle du pape ; ils portent le violet, le rochet et le chapeau, avec le cordon et bord violet ; ils portent sur leur écu le chapeau, d'où pendent deux rangs de houpes de sinople une et deux. Leur fonction est d'expédier dans les grandes causes les actes que les simples notaires apostoliques expédient dans les petites, comme les procès-verbaux de prise de possession du pape ; ils assistent à quelques consistoires, et à la canonisation des saints, et rédigent par écrit ce qui se fait et se dit dans ces assemblées ; ils peuvent créer des docteurs et des notaires apostoliques, pour exercer hors de la ville. Ceux qui ne sont pas du corps des participans portent le même habit, mais ne jouissent pas des mêmes privilèges. Lire la suite...