S. m. (Police) c'est ainsi qu'on appelle tous les carosses de place ; ce nom leur vient de l'image de saint Fiacre, enseigne d'un logis de la rue saint Antoine où on loua les premières voitures publiques de cette espèce. Elles ont toujours été si mauvaises et si mal entretenues, qu'on a donné par mépris le nom de fiacre à tout mauvais équipage. Il serait aisé de remédier à cet inconvénient, qui, à ce qu'on assure n'a pas lieu à Londres. En revanche, la police de nos fiacres est très-bien entendue ; il y a au derrière des numeros et des lettres, qui indiquent la voiture dont on s'est servi : et l'on peut toujours la retrouver, soit qu'on ait été insulté par le cocher de place, (ce qui n'arrive que trop souvent,) soit qu'on ait oublié quelque chose dans la voiture. Les fiacres sont même obligés de déclarer, sous peine afflictive, ce qu'ils y ont trouvé. On leur doit en course dans la ville, vingt-cinq sous pour la première heure et vingt sous pour les autres.