(Numismatique) Vaillant nous donne dans ses colonies une médaille d'Auguste avec le titre de Divus, au revers de laquelle est un autel avec cette légende. MUN. ITAL. PROVIDENT. PERM. AUG. et une de Tibere, dont le type du revers est un autel, sur lequel est l'inscription, PROVIDENTIAE AUGUSTI. La légende du contour est, MUNIC. ITALIC. PERM. DIVI AUG. Ces mots, permissu Augusti ou divi Augusti, ne se rapportent point au type, mais à la permission de battre monnaie, accordée à cette ville par Auguste.

Le mot de providentia, qui se trouve joint à cet autel sur ces médailles et sur une autre, signifie qu'Auguste est mis au rang des dieux, parce qu'il a imité leur providence dans les soins paternels qu'il a pris de l'empire. Aussi plusieurs de ces médailles joignent le titre de pater au nom d'Auguste.

Muratori nous donne une inscription d'Auguste toute semblable à nos légendes, DIVUS AUGUSTUS PATER PROVIDENS. Cette louange se donnait communément aux empereurs sur leurs monnaies. Les types sont tantôt des autels, tantôt des temples, et le plus souvent une figure qui touche d'un bout de verge au globe qui est à ses pieds ; ce qui marque sensiblement la puissance et la sagesse de l'empereur qui gouverne le monde. La flatterie prodigua aux princes tous les attributs des dieux, dont le plus intéressant pour les hommes, et le plus fréquemment célébré, est la providence. Gruter a fait graver dans son trésor d'après Boissard, une statue qui représente une déesse couronnée de laurier ; elle tient de la main droite une verge ; la main gauche est tombée par le temps ; à ses pieds à gauche, une corne d'abondance ; à droite, une corbeille pleine de fruits ; sur la base, providentiae deorum. (D.J.)