S. m. (Monnaie étrangère) monnaie de compte et monnaie courante de la même valeur. Elle règne au Mogol, en Arabie, en Perse, et principalement dans les golfes persiques et de Cambaye. Cette monnaie a reçu son nom de la ville de Lar, capitale du Laristan, où l'on en a d'abord fabriqué : sa figure est assez singulière, c'est un fil d'argent de la grosseur d'un tuyau de plume de pigeon, long d'environ un travers de doigt, replié de sorte qu'un bout est un peu plus grand que l'autre. L'empreinte est marquée au coude du repli, mais il s'en trouve de plusieurs empreintes différentes, parce que plusieurs princes en font frapper. Le larin est d'un titre plus haut que l'argent de France ; et comme on le prend au poids, son usage est très-commode dans tout l'Orient. Dix larins valent une piastre, c'est-à-dire cinq de nos livres ; huit larins font un hor, et dix hors font un toman. Ainsi le larin peut s'évaluer à environ dix sols de France. (D.J.)