Monnaie

S. m. (Monnaie de Perse) monnaie d'or qui a cours dans les états du roi de Perse. Il vaut huit larins, à raison de deux pièces de huit réaux d'Espagne le larin. On fait aussi des schéréfis en Egypte, dont l'or est apporté par de pauvres Abyssins, qui font souvent des cent lieues à-travers des déserts, pour venir échanger déux, trois, quatre livres de poudre d'or, contre les marchandises dont ils ont besoin. Les européens nomment les schéréfis des sultanins, ou des séraphins d'or. (D.J.)
S. m. (Monnaie d'Angleterre) le schilling est une monnaie d'argent d'Angleterre qui vaut environ 24 sols de France sur le pied actuel ; vingt schillings font la livre sterling ; ainsi le schilling est le sol sterling composé de douze deniers sterling. Il y a aussi des schillings en Hollande, en Flandres et en Allemagne ; mais qui n'étant ni du poids ni au titre de ceux d'Angleterre, n'ont pas cours sur le même pied. Ceux de Hollande et d'Allemagne valent à-peu-près quatorze sols de France, et ceux de Flandres douze ; les uns et les autres s'appellent escalings par le peuple. Les schillings de Hollande s'appellent dans le commerce sols de gros, parce qu'ils valent douze gros.

S. m. (Numismatique) Ce mot se trouve dans une inscription que rapportent Fabret, inscr. c. j. p. 112. et Spon, dans ses recherches. Gadius avait tiré cette inscription de dessus une urne de marbre. C'est l'épitaphe d'une chanteuse monodiaire nommée Heria Thisbé, fille ou femme de Claudius Glaphyrus, choraulae, actionicae et sebastionicae, c'est-à-dire, joueur de flute actionique et sébastionique. Ces deux mots signifient un vainqueur aux jeux actiaques, et aux jeux augustaux. Cela nous marque donc que T. Claudius Glaphyrus avait remporté le prix à ces deux jeux. (D.J.)
S. m. (Outil de Monnaie) c'est un tronc ou souche de bois, sur lequel les ouvriers, quand ils fabriquent les monnaies, posent leur tas ou leur pile, pour les frapper et marquer. (D.J.)
S. m. (Monnaie) monnaie d'or qui se bat à Venise, au titre de vingt-trois karats, trois quarts. Il s'en fabrique aussi dans les états du grand-seigneur, particulièrement au Caire, que de-là on appelle sequins de Turquie ou shérifs ou sultanins. On appelle à Constantinople sequins hongres, des ducats d'or qui se fabriquent en Allemagne à divers coins. La valeur de ces sequins n'est pas tout à fait semblable, ceux de Turquie et d'Allemagne valent un quinzième moins que le vénitien. Aux indes orientales, le sequin vénitien s'y prend pour quatre roupies six pessas, c'est-à-dire pour 10 liv. 4 s. de France ; et le sequin de Turquie seulement pour quatre roupies justes, ce qui est 4 sols moins que l'autre. (D.J.)