Monnaie

(Monnaie des Hébreux) , pièce de monnaie qui valait un sicle, ou quatre drachmes. Les receveurs du temple ayant demandé à saint Pierre, si leur maître ne payait pas le didrachme (j'ai Ve plusieurs anciennes éditions du Nouveau - Testament en français où il y a les dix drachmes, les traducteurs ayant ignoré que didrachme était deux drachmes, et non dix.) Jesus-Christ voulant satisfaire à cet impôt, envoya Pierre pêcher dans le lac de Tibériade, et l'apôtre y prit à la ligne un poisson qui avait dans son gosier un stater. Cette pièce de monnaie servit à acquitter ce que Jesus - Christ et saint Pierre devaient pour le temple, savoir un didrachme ou un demi-sicle chacun par année. Matt. XVIIe 24. 27. (D.J.)
S. m. (Monnaie de compte d'Angleterre) nom de la monnaie idéale et de compte d'Angleterre ; quelques-uns croient que ce mot vient de la ville Sterling en Ecosse, où ils prétendent qu'on battait anciennement de la monnaie très-pure, avec fort peu d'alliage. D'autres disent avec bien plus d'apparence, que ce nom dérive du mot saxon stére, qui signifie règle ; ainsi, selon ce sentiment, une monnaie sterling, n'est autre chose qu'une monnaie faite selon la règle prescrite.

Enfin, Cambden estime que le mot sterling est moderne, et qu'il a été vraisemblablement pris de certains ouvriers flamands, qui sous le règne de Jean-Sans-terre, furent attirés dans la grande-Bretagne pour y raffiner l'argent ; à quoi ils réussissaient bien mieux que les Anglais. Comme on appelait communément les gens de ce pays-là Esterlings, à cause de leur situation à l'est de l'Angleterre, il est arrivé que la monnaie qu'ils firent, fut nommée esterling, et par abréviation sterling, c'est-à-dire, faite par les Esterlings ou Flamands, et par conséquent plus pure que celle qu'on avait battue jusqu'alors.

S. m. (Monnaie) le sultanin est une monnaie d'or qui se fabrique au Caire, et qui a cours dans tous les états du turc ; c'est la seule espèce d'or qui se fasse au coin du grand-seigneur ; on l'appelle aussi schérifi et sequin ; il vaut à-peu-près le ducat d'or. On nomme aussi sultanins des espèces d'or qui se frappent à Tunis ; mais outre que ces sultanins sont d'un tiers plus forts que ceux d'Egypte, l'or en est à plus haut titre, et tout du plus fin qu'il puisse être, c'est-à-dire, au plus près de vingt-quatre karats. (D.J.)
S. m. (Médailles) fils de Neptune, passe pour le fondateur des Tarentins, qui le mettaient sur leurs médailles sous la forme d'un dieu marin, monté sur un dauphin, et tenant ordinairement le trident de son père ; ou la massue d'Hercule, symbole de la force ; ou une chouette, pour désigner Minerve, protectrice des Tarentins ; ou bien une corne d'abondance, pour signifier la bonté du pays où il avait bâti Tarente ; ou enfin avec un pot à deux anses, et une grappe de raisin avec le tyrse de Bacchus, symbole de l'abondance du vin chez les Tarentins. Taras avait une statue dans le temple de Delphes, où on lui rendait les honneurs dû. aux héros. (D.J.)

S. m. (Monnaie) espèce de monnaie, ou plutôt de petite médaille d'or qui se frappe à l'avénement à la couronne de chaque roi de Perse. Les télas sont du poids des ducats d'or d'Allemagne, et n'ont aucun cours dans le commerce. (D.J.)