Monnaie

S. m. (Monnaie) monnaie de compte dont on se sert à Konigsberg et à Dantzick pour tenir les livres de marchands. Le timpfen, qu'on nomme aussi florin polonais, vaut trente gros polonais. (D.J.)
S. m. terme de Monnaie, manière dont on s'est autrefois servi pour donner la couleur aux flaons d'or, et blanchir les flaons d'argent. Le tirepoil consistait en ce que, quand les flaons étaient assez recuits, on les jetait, savoir les flaons d'or dans un grand vaisseau d'eau commune, où il y avait huit onces d'eau-forte pour chaque seau d'eau ; et les flaons d'argent dans un autre grand vaisseau plein d'eau commune, où il n'y avait que six onces d'eau-forte pour chaque seau d'eau. On appelait cette manière tire-poil, parce qu'elle attirait au-dehors ce qu'il y avait de plus vif dans les flaons ; mais comme cela coutait beaucoup plus que la manière dont on se sert aujourd'hui, et que l'eau-forte diminuait le poids des flaons d'argent, on a cessé de s'en servir. Boissard. (D.J.)
S. m. (Monnaie de compte) monnaie que quelques-uns nomment aussi timein ; c'est une monnaie de compte dont les Persans se servent pour tenir leurs livres et pour faciliter les réductions des monnaies dans le payement des sommes considérables. Le toman vaut cinquante abassis, et revient à environ soixante et dix livres monnaie de France. D'Herbelot écrit touman, et dit que les Persans et les Arabes ont emprunté ce mot de la langue des Mogols et des Khoaresmiens, dans laquelle il signifie le nombre de dix mille. (D.J.)
v. n. (Monnaie) c'est faire un mauvais rengrenement des espèces ou des médailles, et en doubler les empreintes, faute d'avoir rengrené juste la pièce dans la matrice, ou carré ; c'est ce qui rend la monnaie ou la médaille défigurée, parce que les mêmes points ne se sont pas rencontrés ensemble. (D.J.)
S. m. ou TREIZAIN, (Monnaie) petite monnaie de France, qui avait cours sous Louis XI. et Charles VIII. On en ignore la valeur. Nous savons seulement qu'il y avait alors des sous valant 13 deniers, et qui par cette raison étaient appelés trezains. C'était alors la coutume de donner un trezain à la messe des épousailles, comme on voit dans Franchet. Cette coutume était fort ancienne, car Frédegaire rapporte que les ambassadeurs de Clovis allant fiancer Clotilde, lui offrirent un sou et un denier ; c'est une des formules de Marculphe ; cela servait pour représenter une espèce d'achat de femme, suivant l'ancienne coutume non - seulement des Francs, mais aussi des Saxons, des Allemands et des Bourguignons. Trévoux. (D.J.)