Monnaie

S. m. ou RIXDALER, (Monnaie) monnaie d'argent qui se fabrique dans plusieurs états et villes libres d'Allemagne. Il s'en fait aussi en Flandres, en Pologne, en Danemarck, en Suède, en Suisse et à Genève. Il y a peu de différence entre le richedaler et le daler, autre espèce aussi d'argent qui se frappe pareillement en Allemagne, soit pour le poids, soit pour le titre, valant également soixante sols de France, ou la pièce de huit d'Espagne. Il n'y a guère de monnaie qui ait un plus grand cours et plus universel que le richedaler. Il sert également dans le commerce du levant, du nord, de Moscovie et des Indes orientales ; et l'on ne peut dire combien il s'en embarque sur les vaisseaux de diverses compagnies qui entreprennent le voyage de long cours. Le richedaler est aussi une monnaie de compte, dont plusieurs négociants et banquiers se servent pour tenir leurs livres. Cette manière de compter est particulièrement en usage en Allemagne, en Pologne, en Danemarck, etc. Dict. de Comm. (D.J.)
S. m. (terme de Monnaie) nom que les monnoyeurs donnent à leurs apprentifs, qui sont obligés de les servir un an et jour sans aucuns salaires. Boissart nous apprend que les ouvriers sont appelés recuiteurs, pendant la première année de leur apprentissage, et les monnoyeurs ricochons ; mais il dit qu'il ignore l'origine de ces deux mots, et qu'il n'a jamais pu l'apprendre des plus anciens monnoyeurs qu'il a consultés. (D.J.)
S. f. (Monnaie) c'était une espèce de monnaie d'or, pesant deux deniers dix-huit grains, et qui avait cours sous François I. Elle avait d'un côté un homme armé qui tenait une épée à la main, et était qui monté sur un cheval qui avait l'air de galoper ; et de l'autre côté elle avait un écusson, au milieu, duquel il y avait des fleurs-de-lis, et de petits lions avec cette légende, Philippus Dei gratiâ, dux Burgundiae ; et de l'autre côté elle avait ces paroles, sit nomen Domini benedictum. (D.J.)
S. m. (Monnaie) celui qui rogne les espèces. Les rogneurs de pistoles sont punis de mort.
S. m. (Monnaie) monnaie de compte dont on se sert en Moscovie pour tenir les livres, et y faire l'évaluation des paiements dans le commerce. Le rouble vaut cent copecs ou deux rixdalers. Le czar Pierre a fait frapper de véritables roubles, qui valaient autrefois neuf schellings d'Angleterre. Savary. (D.J.)