Mode

S. m. (terme de Marchande de Mode) c'est la seconde pièce d'une coeffure, mais qui n'a point de barbe, et qui forme seulement le dessus de tête ; au reste ce bavolet est garni et plissé comme la pièce de dessous ; c'est aussi sur lui que l'on monte le fer qui forme le gros pli du milieu.
S. m. (Mode) c'est une partie du vêtement des femmes en deshabillé. C'est un morceau carré ou oblong de mousseline, d'autre toîle blanche ou peinte, ou même de soie, qui se plie en deux par les angles, et dont on se couvre le cou. La pointe du fichu tombe sur le milieu du dos, et couvre les épaules ; ses cornes viennent se croiser par-devant et couvrir la gorge : mais quand on a une peau blanche, de l'embonpoint, des chairs fermes, et de la gorge, la paysanne même la plus innocente sait ménager des jours à-travers les plis de son fichu.
S. f. (terme de Modes) sorte de fichu qui était à la mode en 1722. Ces sortes de fichus étaient faits de bandes de toîle blanche filée, ou de taffetas effrangé et tortillé. On en voyait de gaze, brodée en or, en argent, et en soie ; on en faisait aussi avec des franges de toutes couleurs. Voyez FICHU.
S. f. (Mode) Ce fut dans le dix-septième siècle, je ne dirai pas une parure, mais un édifice de dentelles, de cheveux, et de rubans à plusieurs étages, que les femmes portaient sur leurs têtes. On voyait sur une base de fil-de-fer s'élever la duchesse, le solitaire, le chou, le mousquetaire, le croissant, le firmament, le dixième ciel, et la souris. Aujourd'hui c'est un simple nœud de rubans qui sert d'ornement à leur coiffure : il porte le nom de celle qui a imaginé la fontange ancienne ; comme palatine, parure de cou, celui de la princesse qui en a introduit l'usage en France.
S. m. (Mode) j'entends ici par habit tout ce qui sert à couvrir le corps.

Il n'est pas possible de donner au lecteur la connaissance de tant d'habits différents dont les hommes ont fait usage, pour couvrir leur nudité et pour se mettre à l'abri de la rigueur des hivers : notre curiosité serait même peu satisfaite, si nous pouvions pénétrer dans les temps reculés des premiers siècles ; nous y verrions sans-doute les hommes tout nuds, ou couverts les uns de feuillages, d'écorce d'arbres, et les autres de la peau de quelques bêtes féroces.