S. f. (Commerce) espèce de droguet d'une demi-aune de large au sortir du foulon, qui se fabrique en Bourgogne, sur des rats ou peignes de trois quarts, avec de la laine grossière, et du fil filé gros.

* BAUGE, s. f. (Economie rustique) c'est de la terre franche mêlée avec de la paille et du foin hachés. On pétrit ce mélange, on le corroie, et l'on s'en sert où le plâtre et la pierre sont rares. Les murs sont ou de bauge, ou de cailloux liés de bauge. Ces derniers ne s'en appellent pas moins murs de bauge. La plupart des chaumières ne sont pas construites d'autre chose. Quand la bauge est soutenue par de la charpente, comme dans les granges, les étables et d'autres bâtiments, cela s'appelle torchis ; parce que cette charpente n'étant pour l'ordinaire qu'un assemblage de perches et de pieux lattés, pour remplir et consolider cette espèce de grillage, on se sert de bâtons fourchus et de branches d'arbres qu'on enduit de bauge, et qui ressemblent assez alors à une torche ; on insere ces torches dans les entailles et ouvertures de la charpente, quand le mur est plein, on le crépit du haut en bas avec de la bauge pure et bien corroyée ; on l'unit avec la truelle, et l'on blanchit le tout, si l'on veut avec du lait de chaux ; ce cloisonnage est de peu de dépense ; et il est d'autant plus solide que les palissons ou palats (c'est ainsi qu'on appelle les bâtons ou rameaux qu'on enduit de bauge) sont plus courts, et par conséquent les perches et pieux qui forment la charpente plus serrés : il ne faut point employer de bois verd dans cette manière de bâtir ; car il se déjette, et donne lieu à des crevasses et à la chute des murs. Que les palissons ou palats soient de chêne ; que la terre soit bien délayée, et qu'elle soit en une pâte ni molle ni dure : voilà les conditions principales à observer dans la manière de faire et d'employer la bauge.

* BAUGE, s. f. (Chasse) c'est le lieu où la bête noire, comme le sanglier, se couche tout le jour ; c'est ordinairement un endroit bourbeux et touffu de la forêt.