S. m. (Commerce) On nomme ainsi à Amsterdam une sorte de commissionnaires, à qui les marchands qui font le commerce par terre avec les pays étrangers, comme l'Italie, le Piémont, Geneve, la Suisse, et plusieurs villes d'Allemagne, ont coutume de s'adresser pour y faire voiturer leurs marchandises.

Les expéditeurs ont des voituriers qui ne charrient que pour eux d'un lieu à un autre, et une correspondance réglée avec d'autres expéditeurs qui demeurent dans les villes par où les marchandises doivent passer, qui ont soin de les faire voiturer plus loin, et ainsi successivement jusqu'au lieu de leur destination.

Lorsqu'un marchand a disposé sa marchandise, il l'envoye chez son expéditeur avec un ordre signé de sa main, contenant à qui et où il doit l'envoyer. Les expéditeurs la font conduire par leurs gens, ont soin d'en faire la déclaration dans la dernière place de la domination des Hollandais ; et quelque temps après ils donnent au marchand un compte des frais de sortie et de voiture, à quoi ils ajoutent un droit de commission plus ou moins fort, suivant l'éloignement des lieux. Ce droit est ordinairement d'une demi richedale ou vingt-cinq sous par schispont de 300 livres, lorsque les marchandises sont pour Cologne, Francfort, Nuremberg, Leipsik, Breslaw, Brunswik, et autres places à-peu-près également distantes d'Amsterdam ; pour celles qui sont plus éloignées, on en augmente la commission à proportion.

C'est aussi à ces expéditeurs, que s'adressent les négociants d'Amsterdam lorsqu'ils attendent des marchandises de leurs correspondants étrangers, et qu'elles leur doivent venir par terre. Alors, en leur en donnant une note, ces expéditeurs ont soin d'en faire les déclarations, et d'en payer les droits d'entrée, ce qui épargne bien des lettres, des démarches, et du temps aux commerçans. Dictionnaire de Comm. Trév. et Chambers.