S. m. (Commerce) celui dont le métier ou la fonction est de ranger les marchandises dans les balles, de les empaqueter et emballer.

Autrefois les crocheteurs et gagnes-deniers faisaient cet office dans les douannes ; mais maintenant dans celles de Lyon et de Paris il y a des emballeurs en titre d'office, qui paient paulette au roi, ont des droits réglés par un tarif, font bourse commune, et forment un corps qui a son syndic et autres officiers. Ils sont à Paris au nombre de soixante partagés en deux bandes, dont l'une est de service à la douanne, et l'autre à leur bureau rue des Lombards, où ils roulent ainsi alternativement tous les huit jours.

Ce sont les emballeurs qui écrivent sur les toiles d'emballage, les numero des ballots appartenans au même marchand, et envoyés au même correspondant, les noms et qualités de ceux à qui ils sont envoyés, et les lieux de leur demeure. Ils ont aussi soin de dessiner un verre, un miroir ou une main sur les caisses de marchandises casuelles, pour avertir ceux qui les remueront, d'user de précaution.

Les instruments dont se servent les emballeurs, sont un couteau, une bille de bois, ordinairement de bouis, et une longue et forte aiguille à trois carres : leur fil est une médiocre ficelle, qui dans le commerce de la Corderie est appelée ficelle d'emballage. Dictionnaires de Commerce, de Trévoux, et Chambers. (G)