Commerce

S. f. (Commerce) grande toîle ou couverture qui sert à couvrir quelque chose, à la garantir du soleil, de la pluie, ou autres injures de l'air.

Les marchandes Lingeres appellent aussi banne une toîle de cinq ou six aunes de long, et d'environ trois quarts de large, qu'elles attachent sous l'auvent de leur boutique, et qui leur sert comme de montre.

Banne, qu'on nomme aussi manne et mannette, est un grand panier d'osier fendu, plus long que large, et de peu de profondeur, qui sert à emballer certaines sortes de marchandises.

S. f. (Commerce) nous réunirons sous ce titre plusieurs expressions et termes de commerce usités dans le trafic de la banque, comme avoir un compte en banque, avoir crédit en banque, ouvrir un compte en banque, donner crédit en banque, écrire une partie en banque, créditer quelqu'un en banque, écritures de banque.

Avoir un compte en banque, c'est y avoir des fonds et s'y faire créditer ou débiter, selon qu'on veut faire des payements à ses créanciers en argent, ou en recevoir de ses débiteurs en argent de banque, c'est-à-dire en billets ou écritures de banque.

S. f. (Commerce) est l'abandonnement qu'un débiteur fait de tous ses biens à ses créanciers pour cause d'insolvabilité vraie ou feinte ; car il y a deux sortes de banqueroutes, la banqueroute forcée, et la frauduleuse.

La banqueroute forcée, qu'on appelle plus proprement faillite, est celle que fait nécessairement un marchand pour raison des pertes qui l'ont rendu insolvable. Voyez FAILLITE.

La banqueroute volontaire ou frauduleuse, qu'on appelle aussi simplement banqueroute, est celle qui se fait avec fraude et malice ; l'insolvabilité du débiteur n'étant qu'apparente, et les effets qu'il abandonne à ses créanciers n'étant qu'une partie de son bien, dont il s'est réservé le reste.

S. m. (Commerce) est la qualification d'un marchand, banquier, ou autre particulier qui a fait banqueroute.

S. m. (Commerce) est celui qui fait la banque, c'est-à-dire négociant, commerçant, ou trafiquant en argent, qui fait des traites et remises d'argent, qui donne des lettres de change pour faire tenir de place en place ; c'est proprement un marchand d'argent. Les Anglais les appellent remitters, ceux qui font des remises. On les nommait autrefois changeurs. Voyez CHANGEUR et REMISE.