S. f. (Histoire naturelle, Lithologie) ophites, serpentinum marmor, marmor zoeblicense. Pierre du genre de celles qu'on appelle ollaires, qui est ordinairement verte ou grise, remplies de taches noires ou blanches ; elle est douce au toucher, peu dure et facîle à tailler ; M. Pott la met au nombre des pierres argilleuses, à cause de la propriété qu'elle a de se durcir dans le feu, et de ne point faire effervescence avec les acides. Par ces qualités la serpentine diffère essentiellement du marbre, et l'on voit que c'est à tort que quelques naturalistes l'ont mise dans ce genre ; peut-être qu'ils ont été trompés par des marbres dont la couleur pouvait être la même que celle de quelques serpentines. Son nom vient de ce qu'elle ressemble à la peau d'un serpent.

La serpentine se trouve surtout à Zoeblitz en Misnie ; voilà pourquoi on l'a quelquefois nommée marmor zoeblicense. La facilité avec laquelle cette pierre se taille fait qu'on en forme une infinité de vaisseaux, de boites, d'écritoires, etc. que l'on transporte fort loin.

On a été autrefois dans le préjugé de croire que la serpentine avait la vertu de déceler les poisons ; mais il ne faudrait conseiller à personne d'en faire l'expérience.

On voit par ce qui précède, que cette pierre, à l'exception des couleurs et des accidents, ne diffère en rien de la pierre de lard et des autres pierres ollaires. Voyez OLLAIRES.

SERPENTINE, (Maréchalerie) langue serpentine. Voyez LANGUE.