S. f. (Histoire naturelle, Lithologie) nom donné par les anciens Naturalistes à une pierre précieuse, parce qu'elle ressemblait à l'oeil d'un épervier.

* HIERACITES, s. m. pl. (Théologie) héresie ancienne qui s'éleva peu de temps après celle des Manichéens. Hiéracas en fut le chef : c'était un homme versé dans les langues anciennes et la connaissance des livres sacrés. Il niait la résurrection de la chair. Il regardait le mariage comme un état contraire à la pureté de la loi nouvelle. Il avait encore emprunté quelques erreurs de la secte des Melchisédéciens : du reste il vivait austérement ; il s'abstenait de la viande et du vin. Il eut pour sectateurs un grand nombre de moines d'Egypte ; il était égyptien. Il a beaucoup écrit ; mais ses ouvrages, non plus que ceux de la plupart des autres sectiques, ne nous ont pas été transmis. Il avait un talent particulier pour copier les manuscrits. Cette aversion pour le mariage, pour la propriété, pour la richesse, pour la société, qu'on remarque dans presque toutes les premières sectes du Christianisme, tenait beaucoup à la persuasion de la fin prochaine du monde, préjugé très-ancien qui s'était répandu d'âge en âge chez presque tous les peuples, et qu'on autorisait alors de quelques passages de l'Ecriture mal interprétés. De-là cette morale insociable, qu'on pourrait appeler celle du monde agonisant. Qu'on imagine ce que nous penserions de la plupart des objets, des devoirs et des liaisons qui nous attachent les uns aux autres, si nous croyons que ce monde n'a plus qu'un moment à durer.